JVC JX-ED11

JVC JX ED11

Créer un ensemble cohérent et homogène de matériel de post-production JVC vidéo n’est pas toujours aisé. Rares sont les fabricants qui proposent une configuration composée d’un camescope, d’un éditeur de montage et d’un magnétoscope de montage à un prix non prohibitif acceptant aussi bien le Pal que le Secam.

Par Pierre-Yves Menkhoff – octobre 1995

Le JX-ED11 s’adresse au débutant ou au vidéaste familial dont l’intérêt pour le montage est modeste et qui préfère ne pas monopoliser le salon avec une configuration monstrueuse ! Se présentant sous la forme d’un pupitre d’une vingtaine de centimètres, l’éditeur JVC reprend le principe d’une double télécommande universelle à laquelle on « enseigne » les codes d’accès d’un lecteur et d’un enregistreur. Toutes les commandes sont aisément accessibles et immédiatement compréhensibles. Les mêmes commandes de pilotage (Lecture, Avance rapide, Pause, Retour rapide et Stop) figurent de part et d’autres de l’éditeur, sauf pour l’enregistreur auquel a été ajoutée la fonction enregistrement. Quatre touches grises caoutchoutées indiquent l’ordre logique de montage : Edit Standby, In, Out et Edit Check. Pas de Jog pour une avance image par image, mais une Shuttle pour une recherche rapide avant/arrière ou à vitesse variable selon le lecteur possédé.

Connectique

Aucune si ce n’est une prise Remote reliée à la borne télécommande de tout caméscope JVC récent. Le signal vidéo ne transite pas par l’éditeur, offrant ainsi un avantage indéniable aux possesseurs de camescope au standard Secam (vous avez dit JVC !). Par cela, JVC devient le seul fabricant d’un éditeur de montage multimarque, multistandard et multiformat.

Configuration

Le JX-ED11 possède en mémoire la liste de treize grandes marques pour le pilotage du lecteur et de l’enregistreur. Si votre matériel ne figure pas dans la liste, il est possible d’apprendre à l’éditeur le pilotage de votre appareil à partir de la télécommande du magnétoscope et/ou du camescope. Il suffit de placer celle-ci en face de la fenêtre infrarouge de l’éditeur et après une première pression sur la touche Set, une seconde pression sur chacune des commandes enseigne au JX-ED11 les caractéristiques propres aux appareils. Une lumière rouge s’allume pour confirmer que l’éditeur a bien accepté l’information. C’est simple et efficace. Il est aussi possible de connecter l’éditeur à un camescope JVC disposant d’une télécommande filaire. Après enregistrement, les codes restent mémorisés tant qu’il y a des batteries dans l’éditeur, celui-ci ne possédant pas de pile de type lithium pour une sauvegarde mémoire. Signalons que le JXED11 fonctionne avec quatre piles de type LR6 et qu’il lui est impossible de lui connecter un adaptateur secteur.

JVC JX-ED11

Ce pupitre est simple d’utilisation. Après avoir connecté directement les sorties audio et vidéo du camescope aux entrées de l’enregistreur, il suffit de placer les rushes dans le premier et une cassette vierge dans le second.

Le JVC ne fait pas du montage programmé, mais plutôt de l’assemblage séquence par séquence. C’est tout. Une pression sur la touche Edit Standby place l’enregistreur en pause à l’enregistrement tandis que le camescope commence la lecture. Pour rechercher un plan, on active la Shutlle en mode avant ou arrière. Une autre pression sur In et Out marque les points d’entrée/sortie et Edit Check lance le montage.

Pour les plus pressés, JVC propose le montage à coupure brusque à la manière d’un éditeur Hama ou Expelec. Ce mode de montage s’apparente à un montage à la volée. Une pression sur la touche Lecture de l’enregistreur et sur Edit Standby de l’éditeur, place le magnétoscope en pause à l’enregistrement et le lecteur en fonction Lecture. Une pression sur la touche In sélectionne le point d’entrée de la séquence choisie et la pause de l’enregistreur se libère.

Une nouvelle pression sur Out ou Pause replace l’enregistreur en mode Pause. Pour vérifier la séquence montée, la fonction Edit Check cherche celle-ci sur l’enregistreur avec un retour arrière de 5 secondes avant de passer de nouveau en mode Lecture.

Montage par mémorisation de séquences (R.A.Edit)

Dans la configuration que nous avons testée (camescope GR-SX 1 + magnétoscope HRJ426MS), JVC propose le Montage par mémorisation de séquences (R.A.Edit) qui permet de présélectionner jusqu’à huit séquences dans un ordre prédéfini à condition que le camescope lecteur soit un JVC, qu’il possède le R.A.Edit et qu’il soit pilotable par câble Edit JVC. JVC fournit un jeu d’étiquettes pour modifier l’appellation des touches de l’éditeur. Après avoir commuté le curseur R.A.E sur On, une pression sur Edit Standby (devenu R.A.E On/Off) fait apparaître un écran de programmation sur le moniteur ou téléviseur de contrôle. Pour chercher une séquence, le vidéaste fera appel à la bague Shuttle et la touche In (In/Out) pour la sélection des points d’entrée et de sortie. Après la création du programme de montage, une dernière pression sur la touche Edit Stop (VCR Rec Stby) commute le magnétoscope en pause à l’enregistrement pour le montage automatique avec Edit Check (Edit Start).

Utilisation

Le test a été effectué avec un camescope JVC GR-SX1 et un magnétoscope JVC HRJ426MS. L’éditeur JX-ED11, dont le principal avantage est sa simplicité d’utilisation, apparaît très vite convivial. A l’inverse, on pourra regretter que l’éditeur ait une précision aléatoire de plus ou moins 15 images car il ne tient pas compte des temps de Preroll et de Postroll de l’enregistreur.

Conclusion

Quand on pense au prix du JXED11 et aux possibilités offertes, l’éditeur fait oublier rapidement ses lacunes sauf si le vidéaste se prend de passion pour le montage. On lui reprochera son manque de précision, toutefois à relativiser quand on sait à quelle cible cet éditeur est destiné.

Magnétoscope JVC HR-J426MS

Magnétoscope JVC HR-J426MS

Le magnétoscope JVC est le type même du magnétoscope « standard et familial » que le fabricant à doté d’une fonction montage pour les fidèles de la marque. Chez JVC, le premier chiffre de la référence indique le nombre de tête et le HR-J426 ne faillit pas à la règle. C’est un quatre têtes qui lit le Pal et le Secam mais ne s’aventure pas outre-Atlantique avec le NTSC. A l’inverse, la possibilité existe de lire une cassette en noir et blanc pour les nostalgiques de Jean Nohain. Comme tous les appareils d’aujourd’hui, le JVC est équipé du système Show View pour faciliter les enregistrements. Le JVC est muni de deux prises Péritels dont l’une (AV2) est commutable entre entrée vidéo et entrée décodeur Canal+ celle-ci pouvant aussi servir pour un décodeur satellite.

Ajoutons à cela deux Cinch en façade, une pour la vidéo, une pour le son (mono). Pour en terminer avec la connectique, deux prises, casque et micro, complètent le tableau. Ce JVC est doté du Montage par mémorisation de séquences (R.A.Edit) pour un montage de une à huit séquences avec un magnétoscope ou camescope JVC placé en lecteur à condition que ce dernier soit télécommandable par câble Edit JVC.

Rivaux

Panasonic VW EC1 Videonics TU1

Dans le style Programme-In-Out-et-c’est-parti, on pense immédiatement à l’éditeur Panasonic VVVEC1E, qui présente l’inconvénient de n’accepter que du Panasonic en lecture. Beaucoup plus complet, le Videonics TU1 est compatible Sony, Canon et Panasonic et accepte les time code VITC et RCTC. Mais son prix grimpe à 2.490 F (380 €).

En bref

Petite taille, petit prix, mais il fait son maximum. Ce matériel se destine à ceux pour qui le montage ne doit pas être une source de maux de tête. Il enseigne avec simplicité les codes d’accès à un lecteur et un enregistreur. De plus, sa connectique se limite à une seule prise Remote.

Les plus

  • Convivialité : Certainement l’éditeur de montage le plus simple du marché avec le Videonics TU-1. Il tient dans la main et le montage devient du gâteau.
  • Universalité : Comme le signal ne transite pas par l’éditeur, il est possible d’effectuer un montage dans n’importe quel format ou standard vidéo (Pal, Secam, NTSC) sans aucune dégradation du signal.

Les moins

  • Précision : Supérieure à 15 images. C’est dommage, car l’éditeur ne calcule pas les temps de Postroll et de Preroll de l’enregistreur. Le Preroll est le temps d’inertie ou de réaction d’un magnétoscope à un ordre donné par un éditeur de montage pour un début de séquence. Postroll : idem pour la fin de séquence.

Caractéristiques JVC JX-ED11

  • Pilotage lecteur vidéo : Infrarouge et Remote JVC
  • Pilotage enregistreur vidéo : Infrarouge
  • Précision : +/- 15 images
  • Portée : Environ 5 m
  • Durée des piles : 30 heures
  • Dimensions : 180 × 36 × 130 mm
  • Poids : 305 g (avec piles)
  • Accessoires : Pile LR6P/SUM-3/AA × 4
  • Prix indicatif : env. 1.000 F (152 €)

CV 87

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