reconnaitre et mesurer ses films

Vous avez des bobines de films argentiques et vous souhaitez identifier et connaitre la longueur des bobines. Vos films doivent être mesurés afin d’établir un devis pour préparer la numérisation de vos films. Inutile de vous déplacer, nous livrons ici les moyens d’identifier vos différents formats et la méthode pour connaitre la longueur des bobines.

faites numériser vos films !

AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD

4.8/5
bobine de 15 mètres

En regroupant vos bobineaux sur des bobines de 120 mètres vous pourrez réaliser des économies substantielles car la numérisation d’une bobine de 120 mètres revient moins cher que 8 bobines de 15 mètres. Si vous souhaitez numériser un film super 8 par vos propres moyens cela vous évitera les incessants chargements et rembobinages de vos bobines.

Les bobines de 120 mètres peuvent se trouver facilement chez les fournisseurs d’accessoires et de consommables pour matériel cinéma.

Une bobine pleine est normalement remplie jusqu’à environ 1 cm du bord. Comptez 15 à 30 mètres supplémentaires pour une bobine remplie à raz bord. Ainsi une bobine de 120 mètres fait 135 mètres à raz bord et 150 mètres si le film dépasse du bord. Les films de marque Fuji sont en polyester et donc beaucoup plus fin. Sur une bobine de 120 mètres (17,5 cm de diamètre) on peut mettre entre 150 et 180 mètres de films Fuji, suivant qu’il comporte ou non une piste sonore magnétique qui rend le film plus épais dans ce cas.

Correspondance diamètre de bobine longueur de film

Diamètre
Longueur
8 mm 16 ips
Super 8 18 ips
Super 8 24 ips
16 mm 16 ips
16 mm 24 ips
75 mm
15 mètres
4 min. 06
3 min. 20
2 min. 30
2 min. 03
1 min. 20
125 mm
60 mètres
16 min. 20
13 min. 05
6 min. 05
8 min. 12
5 min.30
145 mm
90 mètres
24 min. 30
19 min. 40
14 min. 45
12 min. 18
8 min. 10
175 mm
120 mètres
32 min. 50
26 min. 15
19 min. 40
16 min. 24
10 min. 55
205 mm
180 mètres
49 min. 15
39 min. 20
29 min. 30
24 min. 36
16 min. 25
250 mm
240 mètres
1 heure 05
52 min. 30
39 min. 20
34 min. 11
21 min. 50

Sur les bobines de plus de 15 mètres se trouvent des graduations vous permettant de déterminer la longueur de film enroulée. Cherchez les graduations afin de vous permettre de mesurer un film présent sur une bobine.

Certaines bobines présentent un coté avec une inscription “MET” accompagnée d’une note de musique. Vous devez choisir le coté avec l’inscription ”MET” sans note de musique. Une bobine de 120 mètres pour film super 8, peut contenir jusqu’à 180 mètres de film Single 8 (son épaisseur est moins importante).

Notez qu’il existait plusieurs fabricants de bobines. Le trou central dispose parfois d’un adaptateur 8 mm/super 8. Le diamètre peut varier légèrement d’une marque à l’autre pour une même longueur totale.

Présentation des formats de films amateurs

Plusieurs formats se présentent à nous : le 9,5 mm, le 16 mm, le 8 mm et le Super 8 mm. Cette énumération est faite ici dans l’ordre chronologique d’apparition des formats. En effet, le 9,5 mm est le premier format d’amateur qui ait été commercialisé.

Créé par Charles Pathé en 1922, il a été pendant très longtemps le format français par excellence. Presque en même temps aux États-Unis, George Eastman, cet autre génial novateur, fondateur de la maison Kodak, créait le format 16 mm, format typiquement américain et qui l’est demeuré malgré sa complète internationalisation. Bien plus tard, et alors que pourtant les deux maisons restaient fidèles chacune à leur format (Pathé pour le 9,5 mm, Kodak pour le 16 mm) les deux noms devaient se réunir dans une entente commerciale cristallisée dans la Société Kodak-Pathé, société qui fabriquera ensuite la totalité de la pellicule noir et couleurs vendue en France sous les deux marques.

Ce n’est qu’en 1933 qu’apparaît le format 8 mm d’origine américaine.

Enfin, en 1964, d’origine américaine également le Super 8 est créé. Il a triomphé sans mal du 16 mm, trop coûteux, trop encombrant, du 9,5 mm, tombé en désuétude et qui n’a, du reste, jamais conquis une audience internationale, et enfin du 8 mm, désormais démodé…

Nous allons revenir plus en détail sur chacun de ces formats. Précisons toutefois, dès maintenant, que seul le Super 8 doit retenir l’attention du nouvel adepte de cinéma d’amateur désireux d’acquérir un matériel neuf d’un prix abordable.

Film 9.5mm

Le 9.5 mm

II se présente sous la forme d’une bande de la largeur indiquée (9,5 mm) portant en son centre une rangée de perforations destinées à l’entrainement du film dans la caméra et dans le projecteur. Chacune des perforations est située à la limite de chaque image. Les dimensions utiles de chaque image sont de 6,2 mm × 8,2 mm.

Eu comparant ce format aux autres on verra que le 9,5 mm présente la meilleure utilisation de surface d’image par rapport à sa propre largeur. On a pu se demander pourquoi cette largeur de 9,5 mm avait été choisie. On trouve l’explication dans le fait que ce format permettait le tirage simultané de trois films dans la largeur du 35 mm, format d’origine du cinéma utilisé universellement dans les salles professionnelles. Ceci constituait une très grande économie car, à sa création, les inventeur du format pensaient surtout au lancement dans le public de petit films d’édition à des prix aussi réduits que possible.

Lançé par Pathé en 1922, le matériel était d’excellente qualité et les images issues de films très anciens datant des années 20 sont encore projetables. Nous pouvons même numériser du 9.5 mm datant de la période d’avant la seconde guerre mondiale et obtenir des résultats plus que satisfaisants.

cassette pathé baby

Le Pathé Baby

Le Pathé Baby est né sous la forme d’un petit projecteur dans lequel on chargeait une cartouche de film au format 9.5mm. Suite au succès de la mise en vente des projecteurs Pathé Baby en 1922, la société Pathé décida alors de mettre en vente des petites caméras à vocation familiale. Le cinéma amateur était né.

Il se présente sous la forme de cartouche métallique ronde dans laquelle se trouve une pellicule de film 9.5 mm classique. Pour numériser ce format il est nécessaire d’extraite la pellicule pour la mettre sur une bobine pour film 9.5 mm classique. Après la transfert du film, il faut remettre la pellicule dans le cartouche.

bobine 16mm

Le 16 mm

Le succès du 16 mm vient du fait qu’il a possédé à sa naissance des qualités que n’avaient pas eues les formats d’amateur qui l’avaient précédé. Il est devenu le format international par excellence en raison de l’universalité de sa diffusion et son emploi, sur une très grande échelle, dans la télévision, et a confirmé toutes les qualités.

On le nomme le sub-standard qu’il soit muet ou sonore d’ailleurs. Toutefois en sonore il ne possède plus qu’une seule rangée de perforations disposées sur l’une des marges du film, alors que l’autre marge est réservée à l’inscription de la piste sonore.

Dans son utilisation en muet, la rangée de perforation est double et située sur chacune des deux marges de la pellicule à raison de quatre par image. Les dimensions de l’image sont relativement grandes (7,21 X 9,65 mm) et permettent une lecture facile même à l’œil nu, d’où facilité accrue pour le montage.

Dans une même longueur de film 16 mm et 9,5 mm, il y a approximativement le même nombre d’images. La durée de déroulement pour l’un et l’autre format et pour une même longueur donnée est presque identique.

  • Vous pouvez commander de la pellicule 16mm ici
Bobine 8mm

Le 8 mm

Le format de film  8 mm amateur fut lancé en 1932 par Kodak utilisant une pellicule de 8 mm de largeur (image 4,9 mm × 3,6 mm, soit un rapport de 1,36:1)  dont la perforation est plus grosse que dans le format Super 8, et se situe au niveau de l’inter-image (ce qui est un moyen simple et rapide de différencier les deux formats pour un néophyte).

Le 8 mm se présente sous la forme d’une pellicule de 16 mm de 7.5 M, pour des raisons d’économies. Il est le résultat de la coupe en deux parties égales de la largeur de ce format. Cependant cette coupe n’intervenant qu’au laboratoire après le développement, on utilise à la prise de vue une pellicule de largeur 16 mm dont le nombre de perforations a été doublé par rapport au 16 mm traditionnel.

Sous cette forme il est appelé : double 8. Cette pellicule passe deux fois dans la caméra, une première fois pour impressionner l’un des côtés de la bande sans affecter l’autre, une deuxième fois pour impressionner le deuxième côté sans affecter le premier déjà impressionné. Cette manipulation devait se dérouler à l’abri de la lumière, le début du film étaient voilées, la suite étant protégé par les flanc de la bobine et la couche anti-halo.

Après le développement, le film était coupé en deux dans le sens de la longueur et les deux parties collées bout à bout. L’image se présente donc en deux bandes côte à côte de 8 mm chacune. Après la coupe on obtient deux bandes séparées possédant chacune leur propre rangée de perforations située d’un seul côté et à raison de deux par image constituant ainsi le format 8 mm.

Une variante de l’utilisation du format 8 mm tel que nous venons de le décrire se présente sous la forme d’une pellicule vierge déjà coupée à l’origine et utilisée dans des caméra généralement à chargeurs simple 8.

Le 8 mm « standard » fut présenté en premier lieu sous l’appellation « Double 8 » : un film de 16 mm de large avec deux rangées de perforations et dont la bobine est retournée une fois l’exposition de la première moitié du film réalisée.

C’est sous le format double 8 que sont apparus les premières émulsions couleurs pour amateurs comme l’Agfa-chrome et le Kodachrome, disponible d’abord en 16 mm, développé sur les mêmes machines.

Les résultats obtenus étaient excellent, souvent équivalents, voire supérieurs au Super 8. L’automatisation progressive et le perfectionnement des caméras sont apparus avec ce format :

  • Passage motorisation à ressort au moteur électrique
  • Passage du réglage manuel à la cellule couplée pour l’ouverture
  • Apparition de la visée à travers l’objectif (visée dite “reflex”)
  • Apparition du zoom en remplacement de la tourelle multi-objectif
  • Vitesse et obturateur variable
  • Marche arrière et fondu enchaîné (impossible en super 8).

Le format existe encore et il est possible de se procurer des films vierges et de filmer en 8 mm. On retrouve différentes dénomination suivant les pays :

  • standard8, standard 8 mm, ou standard 8
  • normal8, normal 8 mm, normal 8mm, normal 8 ou n8
  • regular8, regular 8 mm, regular 8mm, regular 8
  • straight 8, straight8, straight 8mm, straight 8 mm
  • cine 8, cine8, cine 8mm, cine 8 mm

Le super 8

Lancé en 1965 par Kodak, le Super 8 est un format de film amateur. D’une largeur identique au 8 mm mais doté de perforations plus petites, ce format présente une surface utile augmentée de 36 %. L’image mesure 5,69 mm × 4,22 mm, soit un ratio de 1,35:1 (proche du format 4/3 de la télévision classique).

Dernier-né ce format a rapidement connu un réel succès commercial dû à la facilité d’emploi de la pellicule mise sous chargeurs (type cassettes). La numérisation de film super 8 est la prestation que nous réalisons le plus souvent. Ce format fut le plus utilisé par le grand public et les passionnés.  D’un approvisionnement facile, accessible et moins cher que le 16 mm, on peut s’approvisionner aisément sur internet autant en matériel qu’en chargeur de films.

Format idéal pour ceux qui recherchent avant tout la facilité, le Super 8 a permis la réalisation de matériels de prise de vues parfois rudimentaires dont les possibilités proprement cinématographiques sont limitées. La mise sur le marché de pellicule sous la forme de Double Super-8 et de Single-8 répond au souci d’élargir le champ d’action des utilisateurs mais oblige à l’emploi de caméras plus élaborées donc plus couteuses.

  • Vous pouvez vous procurez des cartouches super 8 sur cette page

Vendu sous forme de chargeur que l’on insère directement dans la caméra sans précaution particulière, les 15 mètres de film durent 2 min. 40 si l’on filme à 24 images seconde et 3 min. 20 en filmant à 18 images par seconde. Des chargeurs de 60 mètres durant respectivement 13 min. 30 et 15 min. 20 ont autrefois existé. Le système des chargeurs est un grand progrès par rapport au 8 mm, le film n’ayant pas besoin d’être retourné en milieux de bobine, ni même d’être chargé ou retiré dans des conditions d’obscurité particulières.

Le chargeur présente néanmoins des défauts :

  • Un presseur en plastique incorporé au chargeur ainsi qu’une présentation coaxiale des bobines émettrice et réceptrice entrainant un guidage du film moins efficace qu’en 8mm (depuis des solutions ont été trouvé).
  • L’impossibilité de retour arrière lors de la prise de vues pour réaliser des surimpressions ou des effets spéciaux comme la marche arrière.

Le format Super 8 a existé en version sonore ou en film muet. Les films muets sont les plus fréquents et on ne trouve aujourd’hui à la vente que des films muets

Ce format ayant popularisé le cinéma amateur, grâce à la simplification du chargement, des automatismes apparus sur les caméras (cellule, zoom et détection de sensibilité de film automatique) et pour finir de la prise de son. La numérisation de super 8 est le format le plus répandu que nous apporte les clients, suivie par le 8 mm.

cartouche single 8

Le Single 8

Incompatible avec les caméras à chargeur Kodak, le single 8 est identique au super 8 en ce qui concerne le format du film. Commercialisé par Fujifilm, il possède donc une surface identique, les mêmes perforations mais un chargeur différent, sans presseur, comprenant deux bobines distinctes assurant ainsi un passage plus efficace devant la fenêtre d’impression de la caméra.

Bien que non compatible à la prise de vues avec le système de chargeur Kodak, le single 8 est parfaitement compatible avec les projecteurs super 8. Le support en polyester qui est utilisé ne permet pas l’utilisation d’une colle par solvant pour réaliser des collages et des montages, seul un collage par adhésif est possible pour les raccords. Moins répandue que le super 8, il est toujours possible de trouver de la pellicule dans ce format (Cinévia). La numérisation single 8 est effectuée de la même manière que la numérisation super 8. A l’exception des bobines de 15 mètres vertes fluo, seul un œil très exercé pourra distinguer un film single 8 d’un film super 8.

Le format single-8 japonais a existé en film sonore ou en film muet. Actuellement on ne peut s’approvisionner qu’en films Single-8 muet.

Distinguer le 8 mm, le super 8 & le single 8

Comme leur noms l’indiquent tous ces formats font 8 mm de large, il est donc très simple de les différencier du 9.5 (9.5 mm de large) et du 16 mm (16 mm de large !).

Pour distinguer le 8 mm du super 8 & du single 8, il suffit de regarder les perforations. Sur le super 8 et le single les perforations se trouvent au milieu des images, sur le 8 mm les perforations se trouvent entre les images. En outre les perforations du 8 mm sont plus grosses, mais si vous n’avez pas de point de comparaison ce n’est pas possible d’effectuer une reconnaissance de cette façon.

La distinction pour les autres formats est plus plus simple puisqu’il suffit de mesurer la largeur. Par ailleurs, le 9.5 présente la particularité d’avoir les perforations au centre du film.

polavision

Le Polavision de Polaroïd

Comme leur noms l’indiquent tous ces formats font 8 mm de large, il est donc très simple de les différencier du 9.5 (9.5 mm de large) et du 16 mm (16 mm de large !).

Pour distinguer le 8 mm du super 8 & du single 8, il suffit de regarder les perforations. Sur le super 8 et le single les perforations se trouvent au milieu des images, sur le 8 mm les perforations se trouvent entre les images. En outre les perforations du 8 mm sont plus grosses, mais si vous n’avez pas de point de comparaison ce n’est pas possible d’effectuer une reconnaissance de cette façon.

La distinction pour les autres formats est plus plus simple puisqu’il suffit de mesurer la largeur. Par ailleurs, le 9.5 présente la particularité d’avoir les perforations au centre du film.

Autres dénomination :

  • Polapan
  • Polachrome
  • Polavision8
  • Polavision 8 mm

Spécialiste reconnu et renommé de la photo à développement instantané, en 1977 Polaroid lance un film à développement instantané, le Polavision, qui connaitra un échec cuisant. L’ensemble était composé d’une caméra à chargeur et d’une visionneuse qui n’étaient compatibles avec aucun des systèmes de projection déjà existants. Par ailleurs, la qualité était nettement moins bonne que le super 8.

D’une durée de 2 minute 30 secondes le film se présentait sous forme de cassette d’une longueur de 15 mètres à 24 images/seconde. D’une part on utilisait une caméra muette et de l’autre un projecteur avec un système de rétro-projection sur un petit écran. La principale raison de l’échec de ce système étaient l’absence totale de compatibilité avec les systèmes existant, la qualité inférieure au super 8 classique et le cout du procédé qui était assez cher.

Des cassettes conservées dans un congélateur restent utilisables 30 après et les films d’époques sont mieux conservé que les bruits circulants auraient pu le laisser croire. Apparut lors de la naissance de la vidéo amateur (VHS, Betamax, V2000), ce procédé n’a jamais réussi à percer, contrairement à la photo instantanée qui a connu de belles années.

L’échec du Polavision a accéléré la faillite de la société Eumig, qui effectuait la fabrication des projecteurs et des caméras.  Il est possible de numériser le polavision avec certains appareils de télécinéma, mais un traitement spécifique est nécessaire car il faut sortir intégralement le film des cassettes et les disposer sur des bobines de films traditionnelles. Par ailleurs, les films sont très sombres et présentent beaucoup de grain. Le traitement de restauration numérique que nous proposons est fortement conseillé.

Caractéristiques des formats « amateurs »