Grundig GV 466

Grundig GV-466

Fonctions de montage, six têtes, programmation facile, connectique adaptée, Hi-Fi stéréo, décodeur Nicam, en somme du grand VHS pour ce constructeur européen de magnétoscopes VHS.

Dominique Boucher – novembre 1994

Présentation

En dehors de la marque chromée placée au-dessus de la fenêtre de façade, tout le coffret du Grundig GV 466 a été réalisé en acier noir d’aspect mat et débarrassé de toute décoration superflue. L’arrondi des formes donne à  l’ensemble un côté compact et professionnel.

Outre les deux standards vidéo classiques Pal/Secam, ce magnétoscope VHS propose la lecture de cassettes enregistrées en version américaine NTSC à condition de posséder un téléviseur compatible avec ce format (le signal n’est pas traduit en Pal). Un « plus » pour les amateurs de vidéos d’outre-Atlantique et pour ceux qui ont besoin de réaliser une numérisation de cassette VHS dans ce format. Le S-VHS n’est pas en reste, puisque les cassettes enregistrées dans ce format peuvent être visionnées, le constructeur prenant soin de prévenir dans le mode d’emploi que « La restitution de la haute résolution du système original n’est pas assuré ». Comme tous les appareils de ce niveau, le GV 466 est équipé du système ShowView qui facilite la programmation des enregistrements.

La connectique

connectique Grundig GV 466

Grundig a fait le plein en matière de branchements et raccordements : une entrée/sortie Péritel 1 (Euro AV), une sortie Péritel 2 pour Canal+ qui peut aussi servir à raccorder un deuxième magnétoscope ou un récepteur satellite, quatre entrées audio Cinch à l’arrière du magnétoscope pour les doublages son ou pour l’enregistrement Hi-Fi stéréo, ainsi qu’une entrée Cinch servant à relier la prise YCR d’un récepteur satellite.

Ajoutez à cela trois Cinch en façade, une pour la vidéo (jaune) et deux pour le son (blanche et rouge). Enfin pour compléter le tableau, une prise casque et une entrée micro qui s’avère prioritaire lors des doublages son.

Audio

Modèle Hi-Fi stéréo, le GV 466 a été conçu pour ravir les amateurs de « haute qualité sonore ». Pour pouvoir bénéficier du décodeur Nicam, donc  ce magnétoscope est équipé, ses utilisateurs devront posséder un téléviseur avec tuner compatible (ou un modèle adaptable). Ils pourront ainsi apprécier toutes les subtilités de la stéréo. Le système Nicam numérise les signaux hertziens, ce qui gonfle le signal acheminé. Le Nicam compresse alors les données ce qui diminue la gamme de fréquences sonores. De ce fait, le nicam n’est pas aux normes Hi-Fi mais il faut reconnaître que seule une oreille exercée peut percevoir la différence. De plus, rares sont les privilégiés à profiter aujourd’hui de cette technologie. En effet, seule TF1 diffuse en Nicam depuis la rentrée et encore… Uniquement à Paris, Lille, Toulouse, Lyon et Rouen. TDF estime qu’il faudra encore attendre dix-huit mois pour couvrir 70 % du territoire national.

Doublage son

Une fonction « Dubbing » permet le doublage et le mixage son des cassettes en autorisant l’inscription d’un nouveau message sonore sur la piste longitudinale (mono) tout en préservant l’intégralité de la piste (hélicoïdale) Hi-Fi. Dans le cas de cassettes enregistrées en stéréo ou en double langage, la télécommande permet de sélectionner la piste audio désirée : 1, 2 ou la piste longitudinale. A noter que toutes les fonctions d’enregistrement et d’utilisation du casque et du micro sont disponibles, soit en mode automatique soit en mode manuel, grâce aux commandes situées sur l’avant du magnétoscope, l’ensemble étant contrôlable par deux VU-mètres présents sur l’afficheur.

Commandes

En position arrêt, la petite molette « Jog » placée sur le volet rabattable du magnétoscope pilote pratiquement toutes les fonctions : recherche des chaînes, choix des canaux audio et choix des sources d’enregistrement ainsi que la fonction d’avance image par image. La volonté du constructeur de tout placer sur l’anneau « Jog » oblige a passer en revue le menu pour accéder à la fonction désirée. En revanche, cette commande offre l’avantage de rester active en mode « Pause » ce qui assure une précision maximale en utilisation pas à pas pour le calage d’une image. La grande molette « Shuttle » est d’une efficacité redoutable, elle démarre au quart de tour. En accéléré, sa lecture rapide est jusqu’à onze fois supérieure à la vitesse de défilement normale. Un véritable turbo, puisqu’il ne faut que 95 secondes pour dérouler entièrement une cassette de trois heures.

Le compteur

On dispose de deux compteurs au choix. Le premier, en temps réel, calcule la durée de la bande et indique le temps écoulé en minutes. Avantage de cette fonction, elle donne la position d’une cassette enclenchée, même non rebobinée, ce qui devrait séduire les adeptes du montage multicassette. L’autre compteur, très classique implique le rebobinage de la bande et la remise lecteur à zéro de l’affichage. En revanche, il indique le temps en minutes et en secondes ce qui permet un calage de la bande beaucoup plus exact notamment lors de l’utilisation de la fonction « go to go » servant à la recherche d’une séquence précise par bobinage, jusqu’à la position désirée. Un inconvénient, de nombreuses fonctions sont uniquement accessibles par la télécommande le réglage du Tracking, le choix des standards Pal/Secam, la commutation LP pour le doublement de durée de la cassette, la remise à zéro du compteur de bande ou le pavé numérique.

L’image

Testé avec des cassettes préenregistrées et avec des bandes repiquées de plusieurs générations, le Grundig GV 466 offre une qualité d’image impeccable. Lors de la progression « pas à pas », les six têtes démontrent toute leur efficacité. Mais, petite bizarrerie, notre modèle rebasculait  systématiquement en mode lecture normale après trente secondes de ralenti, ce qui pose quelques problèmes si le GV 466 est utilisé comme lecteur dans une configuration montage. Les arrêts sur images nous sont apparus très corrects, sans bavure ni rayure de couleurs, à condition, bien entendu, de ne pas utiliser une cassette fatiguée.

Montage

Ce magnétoscope propose une option « Insert », intéressante pour un montage simple lorsque l’on ne possède pas de table. Dans un rôle d’enregistreur, le Grundig GV 466 offre la possibilité de mémoriser un point d’entrée et un point de sortie sur la bande afin d’insérer des séquences de façon précise dans des enregistrements existants. Grundig à même poussé cette fonction plus loin, puisque l’on peut, soit insérer l’image seule, soit l’image et le son. Ce dernier pouvant, comme pour la fonction « Dubbing », être réglé automatiquement ou ajusté manuellement. En revanche, on déplore l’absence de prise de synchro-édition pour le pilotage automatisé d’un lecteur lui-même doté de bornes de synchro-édition et de l’enregistreur.

Télécommande

De type « usine à gaz », cette télécommande nous a paru bien compliquée. Au début, l’utilisateur doit garder le mode d’emploi sous la main pour en saisir toutes les subtilités. Pourquoi avoir implanté des fonctions différences sur le boîtier du magnétoscope et sur la télécommande ? Un exemple : la recherche des chaînes sur le scope s’effectue à l’aide de la molette « Jog », alors que sur la télécommande, elle s’opère via les touches chargées également d’ajuster le Tracking. De la même façon, et tout aussi curieusement, le bouton de mise en veille est blanc sur fond rouille sur la télécommande et gris sur fond blanc pour le magnétoscope. Enfin, pour déclencher la commande d’enregistrement, il faut appuyer sur deux petits boutons. Un seul, plus gros, aurait largement suffit.

Particularités

Jog/Shutlle Grundig GV 466
Un interrupteur active ou désactive le Jog/Shuttle.

Le GV 466 est bourré d’options. Le son Hi-Fi stéréo, le procédé Nicam, les réglages automatiques du Tracking et de la netteté de l’image.

Signalons également, le système VISS qui permet d’identifier les différents enregistrements sur une cassette afin de les retrouver précisément et  rapidement. Il diffère de la fonction « go to go » qui, elle, permet la  recherche d’une position précise en temps, sur la bande. Noter aussi le Long Play qui double la durée d’enregistrement des bandes. Enfin, les possesseurs de décodeur D2-Mac ou de téléviseur au format 16/9′ trouveront leur compte puisque la compatibilité a été prévue avec ce magnétoscope. Les cachottiers ont aussi droit à leur petit cadeau. Une serrure électronique permet de verrouiller toutes les fonctions du magnétoscope grâce à un code à quatre chiffres.

Conclusion

Grâce à une large palette de fonctions de montage et de confort, ce magnétoscope répond à pratiquement à coutes les attentes et offre un excellent compromis qualité/prix.

Caractéristiques Grundig GV 466

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  • Format : VHS
  • Standard : Pal/Secam, lecture NTSC.
  • Tuner : Secam, Pal B/G/H, MESECAM.
  • Connectique vidéo : 2 péritels (1 entrée/sortie, 1 sortie), une entrée vidéo Cinch.
  • Connectique audio : 2 entrées stéréo, 1 sortie stéréo, 2 entrée vidéo Cinch.
  • Connecteur satellite : Prise télécommande pour récepteur satellite.
  • Prise casque : oui.
  • Vitesses : LP/SP.
  • Bobinage : 95 secondes pour une cassette de 180 minutes.
  • Fonctions : ShowView, décodeur Nicam, Jog-Shuttle, doublage et mixage son, insertion, temps entre l’insertion de la cassette et le début de la lecteur 3,7 secondes, deux compteurs, enregistrement immédiat, détection 16/9e, lecture du S-VHS.
  • Poids : 5,5 Kg.
  • Prix : 5000 F (762 €)

Rivaux

Rivaux Grundig GV-466

Magnétoscopes VHS possédant toutes les fonctions de montage : l’Hitachi VTF 282, les JVC HRD990, HR J716 et 815, les Panasonic V-HD 700, NVHD 101, NV-SD 42 et 45F, le Philips VKR 8389, le Thomson VPH 6490 et les Sony SLV 725 et 825. Les « plus » que le GV 466 partage partiellement avec ses rivaux : le ShowView, la lecture du S-VHS et du NTSC, le décodeur Nicam, le bobinage ultra rapide, la détection 16/9•.

Les plus

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  • Le design : Cet appareil s’intègre parfaitement dans un salon. Une vraie réussite de simplicité et de sobriété.
  • Audio : Tout est possible grâce aux pistes Hi-Fi et longitudinale, ainsi qu’aux différentes possibilités de raccordement.
  • Compteur : Les deux compteurs permettent une recherche précise de la position de la bande notamment grâce à la fonction « go to go ». Des fonctions bien utiles pour simplifier le travail de montage.

Les moins

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  • Télécommande universelle : Trop complexe, mais c’est doute parce qu’elle est capable de piloter toute la chaîne d’appareil Grundig, du téléviseur au récepteur satellite, en passant par un deuxième magnétoscope.
  • Prise de synchro-édtion : Impossible de déclencher automatiquement un caméscope lecteur à partir du scope via un câble de télécommande de type Lanc ou 5 broches.
  • Commandes : La molette de recherche présente une efficacité redoutable. Dommage, en revanche, que des fonctions importantes comme la remise du compteur à zéro ou la commutation des standards vidéo aient été oubliées sur le coffret du magnétoscope.

Aller plus loin