Appareil très évolué, le VEP-2 est un matériel de post-production GSE vidéo intégrant un processeur vidéo permettant de régir les différents paramètres des signaux qui lui sont confiés. Tout d’abord, ceux qui agissent sur la luminosité, le contraste et l’intensité des couleurs des images.
Ensuite, ceux qui ont trait à la polarité et au niveau de ces signaux rendant possible l’inversion des couleurs et le fondu à l’ouverture comme à la fermeture. Avec, dans ce dernier cas, le recours éventuel à un automatisme à vitesse d’action programmable. Toutefois, le domaine de prédilection du VEP-2 est celui de la « colorisation » des images, du rattrapage de la balance des blancs, mais aussi et surtout de la création d’effets divers tels que volets, rideaux, fenêtres, damiers, lignages. Tout cela avec ou sans combinaison d’une solarisation ou d’une coloration des zones d’équidensité, ces différents effets pouvant être appelés ou supprimés automatiquement. Toutefois, pour pouvoir tirer parti de toutes ses possibilités, une période de rodage préliminaire s’avère indispensable.
Christian Dartevelle – juillet 1990
Notamment pour tout ce qui a trait à la génération des volets, rideaux, fenêtres, etc., évoqués ci-dessus. Les effets en question ne s’ obtiennent qu’après trois ou quatre interventions sur les commandes. Non comprises celles mises en oeuvres pour le choix ou le mélange des couleurs avec les images concernées.
Heureusement, les principales touches sont assorties d’une diode électroluminescente rouge signalant la mise en service de la fonction correspondante. Celles qui régissent la génération des divers volets sont signalées par de petits pictogrammes. Avec la combinaison de ces diverses touches, différents types de volets peuvent être obtenus. En premier lieu, un volet transparent utilisé. en fait pour partager l’écran du téléviseur de contrôle en deux sections.
Avec, à gauche, l’image d’origine et, à droite, l’image délivrée en sortie de l’appareil. Celleci va donc restituer les diverses corrections apportées par les réglages de luminosité, de contraste et de saturation des couleurs. Mais aussi celles résultant de la modification de la balance des blancs, si tenté qu’il soit nécessaire de la modifier.
Pour cette dernière l’utilisateur dispose d’un joystick (Farbwahl) – orientable à 360° – permettant de modifier à volonté la teinte générale des images. Et donc de compenser une éventuelle erreur de correction de température de couleur ; mais également, de donner volontairement une couleur dominante à une séquence déterminée. Ne serait-ce, par exemple, que pour retrouver une ambiance quelque peu « rétro ».
Dans ces différentes cas, un réglage supplémentaire (Farbpegel) permet de doser à volonté l’intensité de la couleur choisie, tandis que son degré de mélange avec les images reproduites est ajusté au moyen d’un curseur ( Mischen/Farben).
Selon les combinaisons effectuées avec les touches repérées par un liseré gris, il est possible d’obtenir des volets simples ou doubles, se déplaçant horizontalement ou verticalement. Il est aussi possible de choisir le sens de leur translation, dosé à partir du curseur (Position). Si on le souhaite, les divers types de volets sélectionnés peuvent être à tout moment déclenchés automatiquement par une simple pression sur la touche (Wischen). L’effet apparaît et se maintient tant que cette touche demeure enfoncée.
Originaux, les effets de persienne (bandes de couleur horizontales), de même que de balustrade (bandes de couleur verticales), composent lorsqu’ils sont combinés, un effet de damier ou de grillage, selon la largeur des bandes entrecroisées. Par allieurs, grâce à l’inversion les images du fond et des divers types de tracés, certains graphismes peuvent être obtenus. Ainsi, un effet de claustra correspondant à la visualisation des images au travers d’une plus ou moins grande quantité de rectangles de taille variable s’avère tout-à-fait original. C’est du reste à partir de ce stade, mais en ne conservant qu’un seul rectangle central, que peut être obtenu l’effet de fenêtre. Bien sûr, on peut aussi rester classique et choisir tout simplement de faire appel à des volets se déplaçant selon la diagonale de l’écran, toujours avec la possibilité de permuter le cache de couleur et l’image du fond, et de confier à l’automatisme le soin d’animer l’agrandissement ou le rétrécissement de la zone occultée.
Cette liste n’est pas, on s’en doute, limitative. La solarisation, la coloration des zones d’équidensité, ainsi que l’inversion positif/négatif de la luminance et de la chrominance, figurent également à l’actif du VEP-2. Tout d’abord, en ce qui concerne la solarisation, sa mise en oeuvre – régie par la commande à curseur linéaire (Stanzen) – se traduit par le soulignement lumineux plus ou moins marqué du contour des images. Son action ne s’étend toutefois qu’aux zones correspondant aux types de volets sélectionnés. Liée à la solarisation, la coloration des zones d’équidensité permet de teinter progressivement, d’abord les parties claires, puis les parties sombres des images reproduites. Le choix de la couleur et de son intensité sont définis par l’intermédiaire de joystick (Farbwahl) et de la commande de niveau (Farbpegel). De même que pour la solarisation, la coloration des zones d’équidensité peut être dosée avec une grande souplesse et être étendue à des surfaces de l’image plus ou moins importantes.
Déjà nombreuses, les possibilités offertes tant par les divers types d’effets que par les ajouts évoqués ci -dessus, se trouvent en quelque sorte multipliées par l’action de l’inverseur de polarité (Positiv/ Negativ). Agissant simultanément sur les signaux de lumière et de couleur, cet inverseur se prête aussi à la visualisation des négatifs couleurs. Qu’il s’agisse, soit de les sélectionner en vue de leur tiraqe ultérieur sur papier, soit qu’on souhaite les utiliser dans un montage ou un « diaporama vidéo ». Dans ce cas, de même que lorsqu’il s’agit de procéder à une simple copie d’enregistrements, le VEP-2 peut être utilisé comme interface de transfert. Dans ce mode de fonctionnement, les signaux vidéo appliqués aux entrées de l’appareil sont retransmis tels quels. Du moins pour ce qui est de la luminance et de la chrominance, car les signaux de synchronisation bénéficient d’une régénération propre à assurer une meilleure stabilité en restitution des images.
Alimenté par un adaptateur-secteur externe, le VEP-2 vient normalement s’intercaler entre la source de signaux vidéo – deux entrées commutables sont prévues pour cela – et le magnétoscope enregistreur et le téléviseur de contrôle. L’un comme l’autre sont connectés en parallèle sur les deux sorties dont dispose le VEP-2. Les entrées et sorties vidéo – qui n’acceptent que les signaux composites aux normes Pal – font appel à des prises BNC. Quant aux signaux audio, ils transitent par l’intermédiaire de prises cinch, les raccordements étant adaptés à la stéréophonie.
Seuls les signaux aux normes Pal peuvent bénéficier de leur restitution en couleur. En conséquence, si l’on injecte des signaux aux normes Secam dans les deux entrées du VEP-2, les images recueillies en sortie seront en noir et blanc. Dans cette hypothèse, la colorisation de ces images reste néanmois possibles. D’autre part, la génération des volets, effets divers ou fenêtres n’étant pas affectée par la nature du codage des signaux de couleur, toute la palette du spectre des couleurs est intégralement conservée pour cette fonction. Une dernière prise mérite de retenir l’attention. Du type Din (8 contactes), elle est destinée au raccordement du VEP-2 à la table de montage VAE-1, à partir de laquelle il est possible de télécommander les effets de fondu et de mélange image/couleur préalablement programmés. Un « plus » qui ne manquera pas d’être apprécié au stade de la post-production.
cv 30