Malgré l’arrivée du numérique, JVC brise la frontière économique entre les matériels grand-public et professionnels en sortant un caméscope VHS d’épaule JVC 3-CCD S-VHS institutionnel au prix de 29.000 F H.T, soit environ 34.900 F TTC (5.320 €).
Pier-Yves Menkhoff – mai 1996
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De prime abord, rien ne distingue le JVC GYX3 E du GY-X2E son aîné. Même structure forgée dans un aluminium haute densité avec un poids similaire de 5,8 kg.
De prime abord, rien ne distingue le JVC GYX3 E du GY-X2E son aîné. Même structure forgée dans un aluminium haute densité avec un poids similaire de 5,8 kg, optique et batterie incluses et des possibilités quasi identiques.
La différence réside dans les détails. Les trois capteurs 1/2 pouce cèdent la place à un triumvirat 1/3 de pouce pour lequel cette réduction n’aura que peu d’influence sur la résolution finale. L’enregistrement est au format S-VHS et la définition ne dépasse pas les 420 lignes. Réduction des filtres à deux pour la prise de vues en intérieur ou extérieur avec un éclairage insuffisant (3.200 K) ou pour les forts éclairements (3.200 K + ND). Côté time code, le VITC fait place au CTL (heures, minutes, secondes) pour une précision presque équivalente. Dommage que le premier ait disparu au profit du second.
Une fois la bécane sur l’épaule, on ressent la même impression d’assurance qu’il s’agisse d’effectuer un panoramique coulé ou des zooms harmonieux. Le viseur noir et blanc de 1,5 pouce présente un grand confort de mise au point avec 500 lignes de résolution. Toutes les commandes sont accessibles naturellement, qu’il s’agisse de l’iris, du contrôle du gain, la balance des blancs, voire le niveau d’enregistrement audio avec mixage entre le micro interne et additionnel. L’objectif est un Fujinon ×12 ouvrant à f/1,4. Hélas, celui-ci n’est pas interchangeable. Toutefois, en sachant qu’un objectif coûte aux environs de 15.000 F H.T., cette lacune devient vite relative pour un camescope à 29.000 F H.T.
En automatique, le vidéaste utilise le mode FSA (Full Auto Shooting) pour passer d’un intérieur bien sombre à un extérieur très lumineux sans avoir à refaire les réglages de la caméra. Cette fonction automatique inclut la commande de niveau vidéo et audio (ALC), l’iris électronique (EEI) ainsi que la balance des blancs (FAW). Le mode de gain maximum peut être poussé à 4 lux en très basse lumière.
Fait inhabituel, le micro fourni en série, avec réglage du niveau d’entrée, est de bonne facture. Cela est sans doute dû à sa forte excroissance par rapport au corps du camescope et son isolation aux bruits de fonctionnement. Le JVC propose deux canaux Hi-Fi plus un audio normal (piste longitudinale).
Toutes les commandes du magnétoscope se rassemblent sur le flanc droit. Le mécanisme de bande dispose d’un tambour standard de 62 mm et fonctionne uniquement en mode SP. On observera une image de grande qualité aux couleurs dynamiques sans contrastes gênants et sans réelle différence par rapport à la GY-X2E.
Pas question de connecter le JVC GYX3 E à un éditeur de montage, il faudra opter pour les bancs S-VHS JVC ou Panasonic pour un assemblage de précision au CTL. JVC propose l’ensemble économique BR-S500E/800E accompagné du pupitre RM- G800. A moins de 30.000 F, on pourra préférer le banc Panasonic AG-5700 ou le JVC BRS-360E.
La connectique est basique : absence de prise vidéo Y/C. Pas davantage de connecteur RCA audio. Il faudra se contenter d’une BNC moniteur ainsi qu’un mini- Jack 3,5 pour le contrôle image et son. A l’inverse, une XLR audio permet la connexion d’un micro additionnel.