Comparatif 3 magnétoscopes VHS de montage

Comparatif 3 magnétoscopes VHS de montage

Quel magnétoscope VHS de montage choisir ? Pour vous aider à trouver une réponse, nous avons réalisé un comparatif de magnétoscopes de montage VHS qui paraissent posséder les fonctions d’un « bon » magnétoscope de montage. A savoir l’insertion vidéo, le doublage son et des connecteurs de synchro édition. Sans compter l’indispensable son Hi-Fi stéréo. Le tout à un prix accessible, moins de 4.500 F.

Par Jean-Pierre Challot – décembre 1997

Parmi les nombreux magnétoscopes de montage aux alentours de 4000 F, notre choix s’est porté sur trois modèles : le Grundig GV 665 Euro, le JVC HR-DD 946 MS et le Panasonic NV HD 660 F. Si tous les trois possèdent des dimensions identiques, on constate quelques différences de look. De noir vêtus, les Grundig et Panasonic jouent la sobriété, alors que l’habillage argenté du JVC lui confère un design chic et très mode.

Tous possèdent les fonctions de base du montage (insert, doublage) ainsi que des connecteurs de Synchro Edition.

On constate cependant deux tendances : celle de JVC, qui équipe son modèle de prises propres à la marque (Synchro JVC et JLIP), et celle de Grundig et Panasonic, plus « ouverts », qui adoptent une prise Lanc et un connecteur New Edit 5 broches.

Enfin, Grundig propose pour la première fois sur un magnétoscope VHS, une prise RS-232 destinée à l’édition assistée par ordinateur. Un plus incontestable, même si JVC peut prétendre aux mêmes fonctions avec son JLIP, moins universel. La lecture d’une cassette NTSC sur un téléviseur Pal est possible partout – en LP également sur le Grundig. Quant au S-VHS, le Panasonic et le Grundig le lisent.

On apprécie la clarté exemplaire du mode d’emploi chez JVC. Enfin, ces trois magnétoscopes disposent d’une télécommande. Malheureusement, elle est quasiment indispensable pour faire fonctionner le NV HD 660F et le HR-DD 946 MS. Bravo en revanche pour les touches lumineuses du JVC.

Fonctions de base

Depuis quelques années, les fabricants de magnétoscopes essaient de simplifier au possible les fonctions d’installation et de programmation. Les trois magnétoscopes offrent la recherche automatique des chaînes, avec mémorisation suivant le même ordre que le téléviseur. De même, l’horloge se règle toute seule, grâce à un signal émis par les chaînes, via le Télétexte ou le PDC. Un gage de précision, puisque cette vérification s’effectue généralement toutes les heures. Pour la programmation d’un enregistrement, le ShowView est incontournable. Pour le seconder, et assurer un déclenchement précis de l’enregistrement en début d’émission (même en cas de retard), le PDC est exploité par tous, alors que le VPS ne se trouve que chez Grundig et Panasonic.

Connectique

Magnétoscopes bien conçus, les trois modèles possèdent deux Péritels, dont une originalement destinée au branchement d’un décodeur commutable en entrée audio/vidéo.

Prévues pour le branchement simplifié du camescope, on rencontre partout des prises Cinch en façade. Mais on trouve aussi à leurs côtés les deux connecteurs de montage du GV 665 Euro et la prise Synchro Edit (Lanc et anciens camescopes Panasonic) du HD 660F.

Pourquoi Panasonic et JVC ont-ils préféré installer à l’arrière la prise New Edit pour l’un et JLIP pour l’autre ? Quelques séances de contorsions à prévoir chez leurs acquéreurs ! Côté audio, on apprécie une sortie son stéréo sur les trois appareils. Une connexion nécessaire pour de bénéficier pleinement du rendu sonore sur une chaîne Hi-Fi.

Grundig a doté son modèle d’une entrée stéréo, ce qui le transforme instantanément en magnétophone. Les deux autres, peuvent exploiter de la même manière les entrées audio situées en façade, à condition toutefois d’associer à ce signal (celui de la chaîne Hi-Fi par exemple) un signal vidéo quel qu’il soit. Dans tous les cas on obtient un son de très haute qualité, digne d’un CD audio.

Enfin, les heureux possesseurs d’une antenne parabolique apprécieront le pilotage du magnétoscope Grundig par un récepteur satellite.

Manipulations

Ces magnétoscopes sont très faciles à utiliser. Des trois télécommandes, on préfère celle du GV 665 Euro, claire avec ses touches réparties sur un seul niveau. Le JVC bénéficie certes de commandes lumineuses, mais la présence de boutons à double fonction, répartis sur deux étages, énerve assez.

Le Jog/Shuttle répond présent sur les trois magnétoscopes, mais, on ne peut le bloquer sur la position souhaitée que sur les JVC (avec ralenti) et Panasonic (sans ralenti). Un moins pour le Grundig.

Les arrêts sur image sont tous de très bonne qualité, même s’ils nécessitent parfois un réglage du Tracking.

En revanche, on regrette que le Grundig ne dispose pas d’une fonction Pause immédiate : il continue en effet sa lecture pendant environ 2 secondes, puis procède à un retour en arrière pour se caler précisément sur l’image choisie. Exaspérant à la longue. Les avances image par image ne posent aucun problème sur les trois appareils.

Côté (rem)bobinage, les vitesses diffèrent : une cassette 180 minutes demande 80 secondes sur le lièvre Grundig, alors que 210 sont nécessaires sur le JVC.  Le Panasonic se situe au milieu avec 130 secondes.

Mais le HR-DD 946 MS se distingue par une recherche visuelle ultra-rapide (15× la vitesse normale) alors que les Grundig et Panasonic se contentent de 11×. Le JVC procure aussi une image exempte de distorsions, quelle que soit la vitesse de lecture (système Dynamic Drum), un avantage considérable pour se « retrouver » dans la masse d’enregistrements, plus ou moins utiles et pertinents que comporte aujourd’hui toute vidéothèque.

commandes comparatif 3 VHS

Les différences

 Grundig GV 665 EuroJVC HR-DD 946 MSPanasonic NV-HD 660F
Prises de montageLanc, New-Edit, Synchro, RS232Synchro JVC, JLIPLanc, New Edit, Synchro
Réglage manuel du sonoui (droite/gauche commun)nonoui (droite/gauche commun)
Table de montage10 séquencesnonnon
Précision3-4 images3-4 images6 images
Ecoute du son en vitesse rapidenonouinon
Image sans distorsion en vitesse rapidenonouinon
Prise casqueouinonnon
Prise microouinonoui
Rebobinage rapide (cassette 180 mn)80 s210 s130 s
Lecture S-VHSouinonoui
Indexageouinonoui
Prix indicatif4500 F (686 €)4000 F (610 €)4000 F (610 €)

Zoom sur la prise RS232

Seul magnétoscope VHS, le Grundig GV 665 Euro est équipé d’une prise RS-232. Ce connecteur est destiné à relier l”appareil à un ordinateur de type PC, pour effectuer les opérations de post-production. Un simple logiciel de montage assisté par ordinateur (du genre WinEdit) permet de commander directement à partir du PC (ou Montage image via la Video Mouse), les fonctions du magnétoscope (utilisé en tant qu’enregistreur) et du lecteur. Ce dernier est tout simplement connecté au Grundig via la prise de montage traditionnelle (Lanc ou New Edit). Outre l’extrême avantage de conserver en mémoire la totalité des points de montage, ce système permet de réaliser différentes versions du montage final avec quelques variantes, sans devoir tout recommencer ! De plus, c’est également par cette prise que le Time Code se valide éventuellement sur l’enregistreur (cas du S-VHS Philips VR 969 et sous réserve du VHS Grundig GV 665 Euro).

Montage image

Compatibilité

Grundig et Panasonic partagent les mêmes connecteurs de montage : Lanc, New Edit et Synchro Edit. Ces trois protocoles leur servent à communiquer avec une majorité de camescopes Sony, Canon, Panasonic. JVC de son côté dispose d’une prise Synchro propre à la marque et le JLIP que l’on retrouve sur les récents camescopes de la marque. Cette borne permet aussi le montage assisté par ordinateur à l’aide d’un kit optionnel. Notez toutefois que JVC commercialise une télécommande optionnelle RM-V 704 assurant une compatibilité avec le protocole Lanc (non testé).

Si Grundig et Panasonic travaillent principalement en maître (enregistreur commandant un lecteur), rien n’empêche de les placer en mode esclave. Dans ce cas, la table de montage intégrée du GV 665 Euro se désactive. Notez la présence d’une touche Slave/Master permettant de basculer de la commande du lecteur à celle de l’enregistreur.

Côté JVC, le montage synchronisé n’est possible qu’avec les camescopes de la marque dotés d’une commande de montage (il est donc esclave et le camescope maître).

Insertion

L’incontournable insertion est présente sur les trois magnétoscopes. L’ajout de nouvelles séquences vidéo se produit sans déchirement de l’image en début et en fin de séquence.Ceux qui préfèrent remplacer la totalité du message enregistré (pistes audio mono et stéréo, piste vidéo), peuvent valider simultanément les fonctions insertion et doublage son.

Précision

Aucun magnétoscope ne possèdent de time code (sauf éventuellement le GV 665 Euro via la prise RS 232, mais son intérêt est très limité). La précision des points de montage n’est pas exceptionnelle mais très correcte dans la plupart des cas. Environ 4 images pour Grundig et Panasonic, alors que JVC se contente de 6 images.

Cela est dû à l’absence sur ce dernier du réglage du temps de Preroll, indispensable pour synchroniser le début de la lecture et celui de l’enregistrement (variable suivant le type de camescope utilisé).

L’affichage du compteur s’effectue classiquement sur les trois appareils, mais seul le GV 665 Euro tient compte des indications des numéros  d’image (affichage sur écran).

Le JVC est doté d’une fonction Best qui optimise la qualité d’image en lecture. Pensez à dévalider celle-ci au montage (situation dans laquelle elle ne présente d’ailleurs pas d’utilité) pour lui éviter de masquer le compteur pendant 6 secondes à chaque début de lecture.

Table d’assemblage intégrée

Seul le Grundig propose une table de montage intégrée. Elle permet de mémoriser jusqu’à 10 scènes et de piloter le lecteur. L’affichage des points de début et de fin des séquences sont clairement rappelés sur l’écran, ainsi que le mode de montage utilisé. On peut effacer ou modifier une scène, mais impossible d’en modifier l’ordre. Bizarrement c’est une touche Suppres qui valide les points d’insertion.

Avant de lancer le montage, mieux vaut vérifier le choix des séquences.

Qualité d’image

Très bonne sur les trois magnétoscopes, même légèrement supérieure à ce que le VHS offre habituellement. Il faut dire qu’ils possèdent tous un système d’optimisation de la lecture, par réglage automatique, mais débrayable, du Tracking, de la stabilité et de la netteté de l’image.

Table montage comparatif 3 magnétoscopes VHS

Points communs

  • Format : VHS.
  • Nombre de têtes vidéo : 4.
  • Standard : Pal/Secam.
  • Doublage son : oui.
  • Position audio Mix : oui.
  • Insertion Vidéo : oui.
  • Lecture NTSC : oui.
  • Péritels A/V : 2.
  • Vitesses d’enregistrement : SP/LP.
  • Son en boucle : oui.
  • Jog/Shuttle : oui.
  • Entrées camescope en façade : oui.
  • Sorties audio : oui.
  • ShowView/PDC : oui/oui.
  • Nicam : oui.

Montage son

Capacités audio

Hi-Fi stéréo et compatibles Nicam, les trois magnétoscopes possèdent des caractéristiques différentes.

Le JVC ne dispose pas du réglage manuel des niveaux d’enregistrement audio, contrairement aux Grundig et Panasonic qui, en revanche, ne différencient pas le canal droit du canal gauche.

Notre préférence va cependant au NV-HD 660F qui utilise un classique bouton rotatif, plutôt qu’aux touches + et -du GV 665 Euro. Mais ce dernier dispose d’un mode de montage très spécifique : l’Insertion/Copie.

Grâce à cette fonction, un nouveau signal vidéo remplace l’ancien qui se trouve repiqué de la piste mono vers la piste Hi-Fi. Une particularité que l’on ne retrouve que sur les magnétoscopes S-VHS Philips.

Doublage son

Indispensable pour réaliser des montages dignes de ce nom, cette fonction est présente sur les trois magnétoscopes. On peut ainsi remplacer le message sonore de la piste longitudinale (mono) sans toucher à l’image ni à la piste audio Hi-Fi enregistrée sous la piste vidéo, en couche profonde de la bande magnétique. Cette fonction est validée par une touche sur le magnétoscope (mais également par un menu lors de l’utilisation de la table de montage intégrée du GV 665 Euro).

Le nouveau message sonore peut provenir d’un micro (sauf JVC) ou d’un son, mixé si nécessaire, et raccordé aux prise audio en façade. On ne note aucun cloc sonore audible en début ou fin de doublage son.

Mixage

Les trois appareils permettent la sélection de la piste audio à écouter, fonction se trouvant sur les trois télécommandes et le boîtier du Grundig. Pour entendre simultanément les pistes audio mono et Hi-Fi, il est indispensable de disposer d’une position Mixage. Celle-ci nécessite le recours aux menus sur le HR-DD 946 MS. Pour le reste, les trois magnétoscopes offrent la possibilité d’effectuer du son en boucle. Ce procédé consiste à recopier le son de la piste hélicoïdale (Hi-Fi stéréo) sur la piste longitudinale (mono), tout en le mélangeant avec une musique et un commentaire. De quoi finaliser très proprement son montage.

Verdict

  • Simplicité d’emploi : Egalité dans ce domaine. Les différences jouent sur du détail.
  • Ergonomie : Pas de grand gagnant. Le Grundig possède bien une télécommande plus ergonomique, mais sa pause à retardement n’est décidément pas très pratique.
  • Image : Léger avantage pour le JVC et le Panasonic pour la qualité d’image.
  • Son : Nette préférence pour le Grundig qui possède des prises micro  et casque et un mode de montage particulier (repiquage du son mono sur la piste Hi-Fi simultanément à une insertion vidéo).
  • Montage : Avantage au Grundig, avec sa table de montage intégrée.
  • Connectique : Le Grundig domine par sa connectique plus accessible et des possibilités de montage synchronisé plus « ouvertes » qu’il partage avec le Panasonic.
  • Précision : Panasonic et Grundig l’emportent (4 images au lieu de 6).
  • Extensions : JVC et Grundig offrent des possibilités de pilotage par ordinateur via les connecteurs JLIP ou RS 232.
  • Fonctions rares : Le Dynamic Drum et le Time Scan du JVC, très pratiques pour des dérushages et la gestion d’une vidéothèque.
  • Prix : JVC et Panasonic sont moins chers.

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