Panasonic NV-DS35 et DS55

Panasonic NV DS35

Menu ou carte ? Au menu, il y a le Panasonic NV-DS35, successeur du Panasonic NV-DS33. Ce caméscope numérique Panasonic est encore plus petit, plus performant et au même prix que le précédent. Opter pour le DS55, identique au Panasonic NV-DS35 par ailleurs, donne droit à une Multimédia Card pour le stockage d’images fixes. Mais ce confort a un coût.

Passerelle entre camescope numérique et appareils photo numériques, la carte mémoire flash a le vent en poupe. On prévoit, dans les mois qui viennent, une explosion de ce minuscule support, dont la croissance des capacités de stockage et niveaux de débit s’annonce considérable. Après Sony et JVC, Panasonic prend le virage en équipant son DS55 d’une Multimédia Card où stocker ses images fixes. L’intérêt de cette dernière ? On y retrouve ses « photos » plus facilement qu’au fil d’une cassette, longue à inventorier. De plus, inutile de brancher son camescope au PC ou au Mac pour y importer ses vues fixes. La carte se glisse dans un adaptateur extérieur fourni avec le DS55, connectable au port parallèle. Mais rien n’interdit de l’insérer dans un adaptateur pour PCMCIA, ou encore dans un adaptateur disquette que l’on glisse dans le lecteur ad hoc.

Ecran panasonic NV DS35

Indépendamment, Panasonic propose un kit de transfert optionnel (environ 1.000 F), qui permet de capturer, sur PC seulement, des vues fixes extraites des Panasonic NV-DS35 et DS55, via leur prise RS232. On peut ainsi, comme avec la Multimédia Card, retoucher ses images ou les expédier par Internet à un labo photo pour un développement.

Le test

Ergonomie

Un châssis bien connu, puisqu’on retrouve l’ergonomie du NV-DS33. Miniatures de paume, à l’instar de ce dernier, les Panasonic NV-DS35 /DS55 se révèlent encore plus légers (470 g nus contre 510 g) et gagnent en compacité. Aussi transportables que les modèles à architecture verticale, ils l’emportent sur ces derniers pour le confort d’utilisation. L’écran n’est pas des plus vastes, avec 6,35 cm de diagonale. Mais, fort de 200.000 pixels, il offre une très bonne précision. De plus, comme sur le Canon EX3, on ne constate pas de baisse de contraste ni de phénomène de solarisation lorsqu’on modifie sa directivité, en le tournant vers le haut par exemple. A noter également, la très bonne résolution du viseur couleur de 166 000 pixels.

L’autonomie de la batterie fournie est donnée pour 1h20 en enregistrement continu et une quarantaine de minutes en tournage réel. Des estimations constructeur tout à fait raisonnables, nos tests se révélant un peu plus optimistes. A noter l’existence de batteries longue durée optionnelles embarquées jusqu ‘à 4h40, et ceinture jusqu’à 9h10.

Réactifs, les DS35 et DS55 démarrent au quart de tour en n’exigeant que 3,5 secondes entre le moment où on les met sous tension et celui où l’enregistrement devient effectif. Pour mémoire, le DS33 réclamait 8,5 secondes. De plus, ils demandent moins d’une seconde pour enregistrer effectivement, lorsqu’on passe de Stand By à Record en appuyant sur le bouton rouge.

Capteur et objectif

On retrouve le capteur 570.000 pixels du DS33. Mais, la puissance du zoom augmente, puisqu ‘on troque un ×10 contre un ×15 . Une puissance surprenante sur des modèles aussi miniaturisés. En revanche, pas de grand angulaire, la plus courte focale paraît se situer dans la moyenne des 40 mm en équivalent photo.

Détails Panasonic NV DS35

Intéressant, le Jet Zoom déjà présent sur le Panasonic DS99. Ce système permet de couvrir la plage des focales optiques en 0,5 seconde quand l’appareil est en Stand By et environ une seconde en mode enregistrement. On apprécie, dans la mesure où cela facilite les recadrages rapides et les mises au point manuelles. Le zoom numérique ×150 peut se bloquer au palier ×30, stade auquel les pixels affichent un grossissement acceptable, qui ne pénalise pas trop le résultat global.

Automatismes & réglages

Des automatismes fiables dans l’ensemble, à commencer par le redoutable autofocus Panasonic. Seule réserve, la tendance de la balance des blancs à tirer vers les couleurs froides en présence d’éclairages mixtes (lumière du jour et intérieure). Ouverture du diaphragme, obturateur rapide, gain… Tous les réglages sont débrayables, comme sur les autres DV de la marque et suivant les mêmes procédures. La mise au point se retouche à l’aide d’une molette. Pas de vitesses d’obturation lentes au programme. Dommage.

Stabilisateur

Avec le DS55, Panasonic revient au stabilisateur numérique. Si la compensation est assez sensible lorsque ce dernier est activé, les mouvements de caméra sont moins fluides qu’avec le système optique. Comme il se doit sur les stabilisateurs numériques récents, la qualité d’image ne varie guère que le dispositif fonctionne ou non, tant que la lumière est bonne. La différence n’intervient qu’en basse lumière, là dès que la dégradation devient trop flagrante, le stabilisateur du DS55 se désactive automatiquement.

Mode photo et effets

Mode photo Panasonic NV DS35

On dispose du Photo Progressive, système Panasonic qui atténue l’effet d’escalier sur les diagonales et les arrondis. L’exploitation de ce mode n’entraîne pas de saccades, comme le Progressive Scan de la concurrence, en revanche, il peut légèrement dégrader la qualité d’image en tournage vidéo. Pour les étourdis, un mode Auto (dans le menu) active et désactive automatiquement cette fonction, selon les utilisations. Effet amusant, le clic clac d’un volet d’obturateur masque quelques instant l’image photo. Pour le reste, l’éventail  d’effets spéciaux est riche et bien choisi, avec des fondus-enchaînés et volets , mais aussi le zoom numérique en lecture, le multi-image et l’image dans l’image (P in P).

Connectique et montage

Lecteur NV DS35

Une bonne partie de la connectique affleure sur le boîtier. On y trouve, aux côtés de la sortie DV qui vous permettra de numériser une cassette mini DV, une sortie mini-Jack destinée aux signaux audio-vidéo composites et la prise micro. Les sorties Y/C, audio-vidéo Cinch, le connecteur 5 broches de montage et la prise RS232 pour le transfert d’images fixes sur PC, se situent sur la semelle de connexion amovible. Pas très pratique, celle-ci bloque l’extraction de la cassette. Les riches possibilités de montage du DV figurent bien sûr parmi les atouts de ces petits modèles : time code SMPTE pour le calage à l’image près, avance et recul image par image, ralenti avant-arrière, pause sans bruit… De plus, la majeure partie des effets s’utilise aussi bien en enregistrement qu’en lecture. On peut donc ne les appliquer qu’au montage, à condition, bien entendu de passer par la connectique analogique.

Image et son

Difficile aujourd’hui de trouver un DV qui ne remplisse pas son contrat de base : autour de 500 points-ligne de définition horizontale, un bon rapport signal/bruit garantissant une impression de « propreté », des couleurs stables, la vitesse lente d’enregistrement/lecture … Les derniers Panasonic réunissent ces conditions. Ils offrent en outre une belle image bien piquée, particulièrement en extérieur, avec de vrais beaux rouges qui claquent et ne « bavent pas ». La sensibilité nous a paru un peu meilleure que celle de certains modèles numériques. Elle reste toutefois assez moyenne. Pour y remédier, Panasonic permet de pousser le gain jusqu’à + 18 dB. Naturellement cela s’effectue au détriment des contrastes et on observe un phénomène de bruit proportionnel à l’ampleur de la correction. Le mode Basse Lumière joue aussi sur l’augmentation du gain.

Sabot de montage NV DS35

Côté audio, on retrouve l’enregistrement en 12 ou 16 bits, selon que l’on souhaite ou non effectuer un doublage son. Ce dernier est possible sur l’appareil même. Le dosage des niveaux d ‘enregistrement sonores n’est pas plus réglable que sur les autres mono-CCD, mais le volume audio est supérieur à celui de certains concurrents miniaturisés. Les bruits de fonctionnement, inévitables en DV, se révèlent ici assez discrets. On perçoit cependant un très léger bourdonnement, à priori dû à l’autofocus, dans les ambiances silencieuses.

Caractéristiques Panasonic NV-DS35

  • Capteur : ¼ de pouce 570.000 pixels.
  • Objectif : 3,7-55,5 mm. Zoom ×15. f/1,8. Numérique ×150.
  • Visée : Viseur couleur. Ecran couleur 2,5 pouces.
  • Mise au point : Auto et manuelle.
  • Exposition : Auto et manuelle +gain jusqu’à +18 dB. Touche de compensation du contre-jour. 4 modes AE (sports, portrait, basse lumière, spotlight, surf et neige).
  • Balance des blancs : Auto et mémorisable + 2 positions préréglées
  • Obturateur : Rapide jusqu’au 1/8.000 s.
  • Standard : Pal.
  • Format : miniDV.
  • Connectique A/V : Sortie DV. Sur la base de connexion : sorties Cinch, Ushiden.
  • Audio : PCM stéréo. Enregistrement en 12 ou 16 bits.
  • Autres fonctions : Stabilisateur numérique. Lecteur. SP/LP. Effets numériques en lect/enr. : Nega, multi, solarisation, volet, sépia, mosaïque, fondu-enchaîné, noir et blanc, miroir, stroboscopie, trace. Fondu au noir. Mode Photo. Mode Cinéma. PinP. Doublage audio. Time code SMPTE. Contrôle des dernières images. Recherche de bande vierge. Edit Search. Prise RS232. Prise de synchro-édition. Prise micro et écouteurs. Multimédia Card 4 Mo et son adaptateur fournis sur le DS55.
  • Dimensions, poids : 47 × 94 × 129 mm. 490 g nu, 570 g avec batterie standard et cassette.
  • Prix indicatifs : 10.000 F (1.524 €). 12.000 F (1.829 €)

Verdict

Le point fort de ces jolis modèles reste une ergonomie supérieure à celle d’appareils verticaux, pour une miniaturisation quasi équivalente. Ils affichent par ailleurs un comportement général très satisfaisant. Une réserve sur le prix du DS55, à comparer avec ceux des nouvelles gammes concurrentes, dont les présentations sont attendues.

Les plus

  • La miniaturisation accrue.
  • La vitesse de zooming ultra rapide.
  • Le zoom optique x15.
  • Le temps de réaction très rapide.
  • La qualité de l’écran LCD.
  • La Multimedia Card intégrée et l’adaptateur pour carte mémoire flash fourni (DS55).

Les moins

  • Pas de grand-angle.
  • Un stabilisateur numérique.
  • La base de connexion qui bloque la sortie de la cassette

Les rivaux

Principaux rivaux de paume, le Sony TRV8 et son jumeau doté d’une carte mémoire, le TRV10.

Plus volumineux (67,5 × 89 × 157,5 mm) pour 630g nus, ils valent 10.000 et 11.000 F et le TRV10 est fourni avec un kit de capture PC. Ils arborent un écran plus vaste de près de 9 cm (mais seulement 105.000 pixels) et la batterie offre une autonomie supérieure. Les autres camescopes avec carte mémoire sont des mini verticaux, les Sony PC3 (460 g) et le JVC DVX7 (440 g), à 13.000 F l’un et l’autre, avec leur kit de capture en standard.

CV 137

Aller plus loin