Panasonic SX3

Panasonic SX3

Le SX3 est un caméscope Super VHS C Panasonic ergonomique et facile à vivre, destiné à un usage familial. Il est équipé d’un stabilisateur. Du S-VHS-C autour de 6.500 F, on y vient avec ce Panasonic SX3 ergonomique et facile à vivre, destiné à un usage familial.

Danielle Molson – février 1997

VOS CASSETTES VHS-C SONT EN DANGER

Agissez avant qu’il ne soit trop tard

Quelle meilleure occasion que Noël pour mettre à pied d’œuvre un caméscope VHS familial ? Une mission délicate, mais ô combien cruciale ! Première familiarisation avant le début des festivités. L’ergonomie se révèle d’emblée très satisfaisante. Equilibré, le modèle tient bien dans la main et offre une parfaite accessibilité des principales commandes réparties sur tout le corps de l’appareil : Back Light à proximité du zoom, Focus sous l’objectif, enfin Fondu, Date et Balance des blancs sur le flanc gauche au-dessus du sélecteur (auto, manuel, expositions programmées). Autres bons points : la bague de réglage de mise au point, bien pratique, malgré l’absence de butée comme c’est toujours le cas sur les appareils grand-public, et le viseur mobile, cranté, centré sur la partie supérieure du boîtier.

Dring ! Il va falloir y aller ! Pas le temps de fignoler. Sélecteur sur Manuel rapide mise au point sur la porte et on se lance. Tout est fait pour éviter les tournages involontaires. D’abord les mots Record ou Pause envahissent le viseur dès que l’on passe d’un mode à l’autre. Un détail qui n’a l’air de rien mais qui se révèle précieux pour éviter aux distraits les mauvaises surprises. Aucun doute, l’arrivée des invités aux bras surchargés a bien été capturée. Dans la confusion d’embrassades qui suit, le dispositif de mise en Veille révèle toute sa pertinence. Ce système que l’on rencontre sur d’autres modèles Matsushita (JVC et Panasonic) éteint l’appareil dès que le camescope se voit orienté brusquement vers le sol (à 70° précise le constructeur). Il reste actif que l’on se trouve en mode Enregistrement ou Pause. Notez qu’il est possible de l’inhiber grâce au sélecteur situé sous le boîtier.

Cela dit, lorsqu’on conserve ses réflexes, mieux vaut interrompre soi-même les opérations en recouvrant d’un coup de pouce, à l’aide du petit volet interrupteur, la touche Marche/Arrêt. Un moyen simple et efficace d’économiser son énergie.

Commande de zoom Panasonic SX3

Enfin, pour pouvoir apprécier pleinement les éléments rassemblés dans le cadre et éviter au sapin de Noël une décoration de sigles et pictogrammes divers (S-VHS, stabilisateur, focus manuel, indication de temps restant, etc.), rien n’interdit d’effacer toutes les indications accessoires présentes dans le viseur pour ne voir s’afficher (en petit dans le coin supérieur droit bien sûr) que les indications de marche ou de veille. Il suffit d’appuyer pour cela sur la touche Memory.

Objectif

Avec son zoom ×14, le Panasonic SX3 offre un rapport de grandissement raisonnable. Pas de doubleur de focale numérique, mais on ne s’en plaindra pas compte tenu de la dégradation de l’image que celui-ci occasionne obligatoirement. En revanche, on dispose d’un semi-grand angulaire, correspondant à un 34 mm photo (24 × 36). Cette focale, sans être exceptionnelle, embrasse un champ un peu plus large que le classique 39 mm. Elle permet de réussir certains plans, surtout en intérieur où le manque de recul demeure l’un des principaux handicaps. Ainsi pendant le déballage des cadeaux, inutile d’effectuer un panoramique, tous les paquets restent réunis dans le champ. Notez également la possibilité de zooms progressifs très lents et très coulés, grâce au petit ergot remplaçant les habituelles touches à bascule.

Le stabilisateur

Stabilisateur Panasonic SX3

Accessible à l’aide d’un interrupteur situé à proximité du micro, le stabilisateur. Il bénéficie des progrès propres à la dernière génération de modèles numériques, puisqu’il n’entraîne aucun zooming dans l’image (comme c’était le cas avec les systèmes moins évolués) et que la perte de piqué reste très acceptable, pour ne pas dire quasi imperceptible avec une bonne lumière. Naturellement, dès que l’éclairage devient limite, le stabilisateur assombrit la scène et entraîne une altération.

Le procédé utilisé par Panasonic est aujourd’hui bien connu, il consiste à former l’image sur une cible d’un quart de pouce qui se déplace, accompagnant les mouvements involontaires de l’opérateur sur une surface d’un tiers de pouce. Cela explique notamment que tous les pixels réunis dans le CCD (680.000) ne soient pas utilisés, mais uniquement les 410/440.000 environ, exploités sur un 470.000 pixels.

Une précaution à prendre cependant, veiller à désactiver le stabilisateur lorsque l’appareil est placé sur un support fixe. En effet, dans ce cas, on constate un décrochage de l’image, lors de passages très rapides d’un sujet dans le champ, surtout lorsque ce sujet occulte l’ensemble du cadre. Il s’agit moins d’une saute que d’une modification du cadrage, qui se déplace vers le bas ou le côté, avant de revenir à la position originale. Manifestement, cela est dû au déplacement de la partie utile du capteur, qui assimile cette perturbation aux tressaillements musculaires inexistants du cameraman.

Réglages

La balance des blancs est mémorisable pour s’adapter exactement aux conditions ambiantes. En règle générale, le mode automatique n’occasionne pas de souci particulier, si ce n’est que l’appareil réclame un court temps d’accommodation (images très brièvement bleutées ou orangées) lors du passage intérieur/extérieur ou inversement. Pas d’iris débrayable mais une touche Back Light, efficace pour déboucher un contre-jour.

Enfin, trois modes d’exposition automatiques : Sport, Portrait et Basse  Lumière restent disponibles. Le dernier mode se révèle particulièrement performant en cas d’éclairage très insuffisant. Alors que la couleur a totalement disparu en mode d’enregistrement normal, elle réapparaît dès que l’on active Basse Lumière. Inconvénient, car il existe, le bruit (grouillement de pixels) qui accompagne une augmentation du gain, devient beaucoup plus sensible. Notez que, comme en mode Manuel, les réglages de la mise au point et de la balance des blancs restent accessibles dans les modes d’exposition programmés.

Qualité d’image

Ouvrant à f/1,4, l’appareil témoigne d’une bonne sensibilité, même lorsqu’on ne sollicite pas le mode Basse Lumière. Là où d’autres modèles voient un bruit multicolore brouiller l’image, le Panasonic SX3 continue à procurer un résultat acceptable. Un mini comparatif sur ce point avec un autre modèle S-Vidéo ouvrant classiquement à f/1,8 donne le SX3 indiscutablement gagnant. Voilà qui désigne le Panasonic comme une bonne recrue pour réaliser des vidéogrammes familiaux, souvent tournés en intérieur. On regrette d’autant plus le phénomène de Smear (verticales lumineuses, voilant partiellement l’image) qui intervient lorsqu’on rencontre une source lumineuse. L’autofocus répond d’une façon globalement satisfaisante, intelligent, il ne pompe pas lorsqu’un objet traverse très rapidement le champ.

Connectique Panasonic NV SX3

Pour le reste, la définition est bonne et la qualité d’image satisfaisante. Avec de la lumière, on obtient de belles couleurs (quoique tirant légèrement sur le vert en cas de faible éclairage). Bien sûr, on ne se trouve pas ici face au meilleur du SVHS. Les plus exigeants sur ce chapitre devront porter leur choix sur un modèle situé dans la gamme de prix supérieure. Mais c’est de bonne guerre et l’on retiendra surtout que le rapport performance prix ne cesse d’évoluer au bénéfice du consommateur…

Connectique

De ce côté, le Panasonic SX3 a tout ce qu’il faut, prise casque exceptée. Il dispose notamment d’une entrée micro pour brancher un accessoire extérieur (plus performant que le micro intégré forcément sensible aux bruits internes) et d’une prise de montage Edit à 5 broches permettant la synchro édition avec de nombreux magnétoscopes de montage et le pilotage par éditeur. Seule petite curiosité, les sorties audio-vidéo. Celles-ci sont toutes réunies sur une unique prise mini-Jack, comme c’est de plus en plus souvent le cas sur des modèles récents de tous formats.

Accessoires

Inutile de fouiller ses poches à la recherche d’un bout de papier ou de quelque vague Kleenex, le capuchon blanc permet d’effectuer facilement son réglage. C’est le seul cas de figure où l’absence de protège objectif incorporé se révèle tout à fait admissible.

Caractéristiques Panasonic SX3

Camera

  • Capteur : 1/3″ (1/4″ utile)
  • Objectif : ×14, 3,9-54,6 mm, f1/4
  • Mise au point :  Automatique et débrayable (par bague)
  • Balance des blancs : Automatique et mémorisable
  • Exposition : Automatique. Touche contre-jour. 3 modes d’exposition programmés (Sport, Portrait, Basse lumière)
  • Viseur : Noir et blanc 0,5″

Magnétoscope

  • Standard : Pal
  • Format :  S-VHS-C, VHS-C
  • Audio : Hi-Fi stéréo. Prise micro
  • Connectique : 1 sortie Ushiden, 1 sortie audio vidéo composite mini-jack
  • Autres fonctions :
    • Stabilisateur numérique +
    • Prise de montage 5 broches
    • Mode veille
    • Fondu au noir, insertion, indexation, lecture de la fin de la dernière scène
  • Poids nu : 800 gr
  • Prix indicatif : 6.500 F (991 €)

Les plus

  • Connectique : Prise de montage et connecteur micro, tout y est à l’exception de la prise casque
  • Sensibilité : Supérieure à celle d’une majorité de modèles proposés sur le marché, grâce à une ouverture maximale à f/1,4
  • Ergonomie : Très simple et très agréable à utiliser, ce camescope multiplie les petits plus qui rendent un tournage confortable

Les moins

  • Stabilisateur numérique : Il ne faut pas oublier de le désactiver lorsqu’on le pose sur un support fixe sous peine de voir le cadre décrocher quand un sujet traverse le champ
  • Smear : Cet effet se révèle plus marqué qu’avec d’autres modèles. Dommage, car pour le reste c’est un camescope familial très sympathique

Rivaux

C’est actuellement le moins coûteux des modèles S-Vidéo. On trouve bien  les Samsung au même prix, voire moins cher, mais ceux-ci offrent une moins bonne qualité d’image. En revanche pour 500 F de plus, deux Hi-8, l’UC 9 de Canon et le TR 810 de Sony apparaissent comme de sérieux concurrents. Le premier peut notamment se flatter de disposer d’un astucieux système Flexizone pour le pilotage de l’autofocus et la mesure de l’exposition et le second possède, quant à lui un time code.

Verdict

Un bon rapport qualité prix pour ce S-VHS-C d ‘entrée de gamme. Ses points forts : une ergonomie générale réussie, une grande simplicité d’emploi et une sensibilité supérieure à la moyenne. Sa limite : une image qui ne rivalise pas avec les meilleurs S-VHS-C (certes, plus  coûteux) du moment.

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