Sony F-500

Sony F-500

Une nouvelle déclinaison du 8 mm est proposé avec un caméscope familial sony particulièrement complet mais toujours aussi simple d’emploi. « L’honorable créateur» l’a doté cette fois d’une qualité lumineuse exceptionnelle : une sensibilité record de 3 lux. Un beau cadeau fait aux amateurs d’images en ambiance naturelle, de l’aurore au crépuscule.

Christian Imbert – Octobre 1989

VOS CASSETTES Hi8 SONT EN DANGER

Agissez avant qu’il ne soit trop tard

Le Sony F-500 appartient à une gamme familiale de camescopes video8 de poing lancée l’année dernière par Sony. Comme ses prédécesseurs, il s’agit d’un modèle compact, léger et très performant, sans doute le plus performant et le plus complet de cette nouvelle série de camescopes 8 mm.

Le dernier-né de Sony intègre dans un boîtier moulé noir de forme très allongée une caméra vidéo et un mini-magnétoscope 8 mm (enregistreur et lecteur) disposé en longueur. L’ensemble est compact, léger ( 1,2 kg), fonctionnel et discret. Les touches de commande, à effleurement, ont été regroupées en zones « caméra », «insertion » et « magnétoscope ». Trois petits points verts signalent les trois touches essentielles: l’alimentation générale à commuter sur CAMERA pour l’enregistrement ou PLAY pour la lecture ; l’AUTOLOCK pour le fonctionnement en mode tout automatique et la commande du zoom. La commande de mise en place et d’éjection de la cassette est soulignée, elle, par une nuance de bleu. Les seuls boutons rouges étant réservés à la double commande de départ et d’arrêt de l’enregistrement. Une petite fenêtre à cristaux liquides intégrée dans la plage des commandes de caméra affiche la position du compteur et l’état des principales fonctions.

Sony a équipé ses derniers camescopes de capteurs miniaturisés ½ pouce 320.000 pixels capables d’atteindre une sensibilité record de 3 lux ! Autant dire qu’il se montre assez sensible pour restituer des images tournées à la simple lueur d’une bougie. La réduction de la taille du capteur de 2/3 à ½ pouce a permis à Sony de miniaturiser l’objectif du Sony F-500 et de gagner encore en compacité.

Mise au point par infrarouge actif

Très performant, l’objectif est un zoom × 8 d’ouverture f/1,4 à double commande motorisée ou manuelle. Le zoom électrique permet d’effectuer un changement de focale sans à-coup grâce à une double commande à bascule (« T » pour télé, « W » pour grand angle). Le levier situé sur la bague de rotation de l’objectif est destiné aux interventions manuelles. Le zoom couvre une plage de focales allant de 8,5 mm à 68 mm, ce qui, comparé aux optiques photo, démarre du léger grand-angle de 43 mm et finit au super-télé de 340 mm. N’oublions pas la fonction MACRO qui s’applique aux petits objets ou aux plans très rapprochés : de la position télé (de 0,7 à 1,3 m) jusqu’au grand-angle réalisable à 1 cm de l’objectif avec un effet de rapprochement encore plus saisissant !

Pour filmer au cœur de l’événement sans penser aux réglages, il suffit de commuter l’alimentation sur « caméra » et de mettre le camescope en programme automatique (« auto-lock »). Le Sony F-500 calcule en permanence l’ouverture de l’objectif, la mise au point, la balance de la couleur, etc.

Partie caméra Sony F-500

L’automatisme de la mise au point est assuré par un rayon infrarouge (système actif) dirigé du centre de l’image vers le sujet puis réfléchi et saisi par le capteur situé sous l’objectif. Ce système est simple, rapide et précis, y compris en faible lumière ambiante. Sa portée atteint environ quinze mètres.

La commande centrale d’automatisme peut être débrayée pour accéder aux réglages manuels des fonctions de base. Ainsi la mise au point peut être effectuée en mode manuel en contrôlant la netteté dans le viseur ou en affichant une distance de mise au point dans une fenêtre de l’objectif judicieusement conçue à cet effet.

micro Sony F-500

le réglage manuel de la distance s’impose lorsque les sujets sont trop sombres, trop rapides, trop nombreux et situés à des distances différentes ou encore lorsqu’ils occupent une très faible portion de l’image. En mode de réglage manuel, il suffit d’appuyer sur PUSH AUTO pour retrouver l’assistance automatique. Le système d’exposition automatique peut, quant à lui, être compensé par une touche BACK LIGHT qui augmente le gain, en cas de contre-jour par exemple. Malheureusement, cette touche reste inaccessible en mode tout automatique.

Le réglage de la balance des blancs est assuré automatiquement et en permanence à partir d’un petit capteur de 1 cm2 situé sur le boîtier et grâce à un système de filtres très élaboré. Cet automatisme peut être débrayé au profit de positions préréglées sur « lumière du jour » (5.800° K) ou « lumière artificielle » (3.200° K). Ces deux options parent à toutes les variations de la température de couleur, traitent les valeurs les plus basses de début ou fin de journée à dominante rouge, les éclairages artificiels à dominante jaune jusqu’aux très hautes lumières à coloration bleutée, sans parler des valeurs courantes.

Le F-500 renferme un obturateur digital à plusieurs vitesses : du 1/50 au 1/4.000 s pour les déplacements rapides dont la netteté sera conservée en lecture à vitesse lente ou en arrêt sur image. Le 1/1.000 et le 1/4.000 s paraissent tout indiqués pour filmer la frappe d’une balle de golf ou de tennis, une course de formule 1 ou une compétition d’off-shore.

Incrustation de titres et d’images

A bord d’un véhicule rapide, opter pour le 1/250 s. Le 1/120 s vous évitera, lui, le clignotement d’un éclairage fluorescent. Rappelons que le choix d’une vitesse rapide implique de très bonnes conditions de luminosité.

Outre la lecture à vitesse normale, l’appareil permet le défilement image à vitesse rapide avant et arrière ainsi que les fonctions de ralenti, de lecture image par image ou d’arrêt sur image parfaitement stabilisées, c’est-à-dire sans barre de bruit. On pourra de la sorte exploiter les hautes vitesses d’obturation dans les meilleures conditions.

Le fondu au blanc image et son donne une petite touche professionnelle en permettant de réaliser une séparation nette des séquences. L’horodateur intégré rend possible l’affichage dans le viseur et l’enregistrement en surimpression à l’image de l’heure et de la date, préprogrammées et sauvegardées par une pile au lithium.

L’incrustation digitale s’ajoute aux fonctions créatives offertes par le Sony F-500. Elle permet d’enregistrer des titres mais aussi des dessins et même des images très contrastées, de les stocker dans l’une des quatre pages de mémoire pour pouvoir les rappeler à tout moment et les enregistrer en surimpression à l’image dans un choix de huit couleurs (blanc, bleu, vert, cyan, rouge, violet, jaune ou noir).

Les commandes d'enregistrement de l'incrustation numérique Sony-F-500

Le fonctionnement de ce système de titrage est très simple. Il est possible de contrôler les effets mémorisés (preview) avant leur enregistrement, de les effacer partiellement ou au contraire de les mémoriser pour les rappeler ultérieurement mais, par exemple, dans une autre couleur. La capacité de ce système d’incrustation est bien supérieure à celle des précédents modèles. Par exemple, le F-500 fait défiler de bas en haut un titre mémorisé et confectionne ainsi un véritable générique avec possibilité d’inverser les couleurs du titre et du fond…

L’équipement sonore n’a pas été oublié puisque le micro intégré est du type unidirectionnel. Un réducteur de bruit permet, en extérieur, de supprimer les effets indésirables du vent par simple commutation. On peut lui préférer d’autres modèles, proposés en option : omnidirectionnels, supercardioïdes pour isoler des sons spécifiques, voire des micros-zooms pour modifier le champ d’enregistrement à volonté. Une fois connectés, ils mettent le micro du camescope hors circuit.

Lorsque le camescope est en pause d’enregistrement, marche avant ou arrière, à vitesse normale ou image par image, les séquences enregistrées sur la cassette. Une manière très pratique de rechercher les points d’entrée et de sortie pour l’insertion de nouvelles séquences. Celle-ci peut se dérouler automatiquement grâce à la mémoire du compteur de bande. Les raccords entre les séquences ne souffrent d’aucun décrochement grâce à la tête d’effacement flottante portée par le tambour de tête.

Connexion par prises péritel, DIN ou BNC

Le F-500 est télécommandable par prise mini-jack et peut servir de lecteur au montage avec un magnétoscope. Il dispose d’ailleurs d’une fonction EDIT destinée à rehausser le signal vidéo de sortie pour réduire au minimum la perte de définition lors de la copie.

Le magnétoscope 8 mm intégré enregistre soit en vitesse normale (SP), soit en vitesse lente (LP) avec une légère perte de qualité mais une autonomie d’enregistrement doublée. Le compteur affiche la durée réelle enregistrée ou lue en mode SP et la moitié de ce temps pour les enregistrements LP.

Pour la lecture des cassettes, le Sony F-500 peut être connecté à un téléviseur Pal/Secam directement par prise péritélévision, DIN ou BNC. La liaison avec un téléviseur dépourvu de connecteur d’entrée audio-vidéo s’effectue avec l’adaptateur RFU-89EA par prise antenne. La lecture s’effectue sur un canal UHF compris entre 30 et 39.

Le viseur affiche toutes les opérations en cours comme sur un véritable tableau de bord : position STAND BY ou RECORD, symboles des fonctions utilisées en mode manuel, vitesse de défilement de la bande, vitesse d’obturation, utilisation du fondu, numéros de mémoire, mode et couleur des titres en cas d’utilisation des mémoires numériques, date et heure… Des indicateurs spécifiques clignotent pour avertir d’une prochaine fin de bande, de la fin de charge de la batterie ou d’une condensation d’humidité suspecte.

La petite fenêtre à cristaux liquides fournit un élément de contrôle complémentaire en affichant la position du compteur, l’état des fonctions et des clignotants en cas d’anomalie.

Orientable en hauteur à 90° pour faciliter les prises de vues en contre-plongée, le viseur 2/3 de pouce est réglable en dioptries.

Le F-500 est alimenté par batteries rechargeables cadmium-nickel NP-55 (40 mm d’autonomie) ou NP-77 (environ 80 mm). Ces petits packs d’alimentation se fixent très simplement sur la partie arrière du camescope et sont maintenus par un verrouillage de sécurité. Ces batteries se rechargent rapidement en une ou deux heures. L’alimentation peut avoir lieu sur secteur avec l’adaptateur-chargeur de batterie (fourni) ou par batterie automobile 12 ou 14 volts avec le cordon d’alimentation spécifique à prise allume-cigare.

Saturation dans les hautes couleurs

Ce nouveau camescope Sony F-500 offre une prise en main excellente. En mode automatique l’assistance est complète. Le système d’exposition automatique et l’autofocus réagissent très rapidement.

Malgré son extrême sensibilité, le capteur réagit bien aux fortes lumières avec une tendance toutefois à la saturation, inhérente à ce type d’appareil. Le camescope n’aime pas trop les violents contre-jours. Mais la qualité de l’image s’impose avec une résolution horizontale de plus de 325 lignes. La restitution des couleurs est excellente. On s’approche de la qualité des émulsions argentiques inversibles. La qualité de restitution sonore est également très bonne et la gamme optionnelle des micros Sony permet d’améliorer encore les résultats. Par sa vocation de camescope tout automatique d’inspiration professionnelle, ce nouveau modèle Sony répond parfaitement à tous les besoins de la prise de vues vidéo.

Caractéristiques Sony F-500

Section camera

  • Capteur : ½ pouce – 320.000 pixels
  • Objectif: 1,4/8,5 – 68 mm – Zoom × 8 – Double commande macro
  • Mise au point : Autofocus à système infrarouge actif
  • Sensibilité : 3 lux à 10.000 Lux
  • Obturateur : Digital à 5 vitesses du 1/50 sou 1/ 4.000 s
  • Viseur : Electronique 2/3 de pouce orientable

Section magnétoscope

  • Format : Vidéo 8 mm
  • Standard : PAL
  • Vitesses de défilement : SP : standard – LP : longue durée
  • Sorties audio-vidéo : Sorties prises coaxiales phono
  • Dimensions : L × H × P : 11,4 × 13,1 × 31 ,5cm
  • Poids : 1,2 kg (sans batterie)
  • Autres fonctions : Verrouillage tout automatique – Horodateur – Fondu au noir – Edit- Search – Incrustation digitale 4 pages avec défilement – Lecture ou ralenti- Image par image et arrêt sur image sons barre de bruit- Macro ou grand-angle et ou télé. Touche « back light »
  • Prix indicatif : 10.000 F (1.524 €)

Une record de sensibilité

Le F-500 de Sony est actuellement le camescope le plus sensible du marché puisqu’il permet de filmer avec seulement 3 lux. A titre de comparaison, le modèle le plus professionnel de Sony, le V-200, bénéficie d’une sensibilité minimale de 5 lux. Cette sensibilité extrême permet au F-500 de filmer dans des lieux très sombres en obtenant des images d’un bon rapport signal/bruit, c’est-à-dire sans bruit de couleur dans l’image, comme c’est en général le cas avec les camescopes utilisés aux limites de leur sensibilité. En pratique, il peut filmer une cérémonie à l’intérieur d’une église, un dîner aux chandelles, une scène éclairée par une seule enseigne lumineuse et, bien sûr, il s’adapte à toutes les prises de vues nocturnes. Ces possibilités nouvelles ne doivent pas faire oublier pour autant que pour obtenir le meilleur d’une caméra vidéo il est préférable de filmer avec une intensité lumineuse supérieure à 300 lux (l’éclairage d’un bureau ou d’une station de métro par exemple).

Les plus

  • L’esthétique
  • La compacité
  • La très gronde sensibilité
  • La qualité du capteur
  • Le programme tout automatique
  • L’équipement très complet
  • Le système d’incrustation de 4 mémoires digitales
  • La fonction « Edit Search » pour le montage par insertion
  • Les fonctions « ralenti » et « arrêt image » sans barre de bruit
  • Le contrôle très complet des fonctions
  • Le micro coupe-vent
  • Le zoom × 8
  • L’obturateur digital

Les moins

  • La fonction « back light » inutilisable en programme automatique
  • L’absence de réglage en continu de l’exposition

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