Sanyo PS12

Sanyo PS12

Dans tous les sens du terme, le caméscope Sanyo PS12 veut populariser le plaisir de filmer et recréer version vidéo, l’engouement qu’a suscité en photo le phénomène « Instamatic » !

Finit les problèmes de conservation, de branchements aux téléviseurs ou de fonctionnement de votre caméra. Vous pouvez numériser une cassette de camescope en nous la confiant.

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Débutant vénérant la sainte simplicité ou vidéaste équipé, en quête d’un caméscope d’appoint facile à dégainer et peu coûteux, ne cherchez plus. La réponse se nomme : Sanyo PS12. Sanyo pulvérise le plancher en proposant un modèle à moins de 3.000 F. Mais, qui dit économie versant consommateur, dit aussi compression des coûts de revient côté constructeur. D’où le dépouillement qui caractérise cet appareil de paume. Un parti pris par ailleurs en phase avec la demande pressante des adeptes de la vidéo « presse bouton ». Concentré sur une unique tâche, saisir des images, le PS12 renonce à toutes les fonctions accessoires et aux complications qu’elles sont susceptibles d’entraîner.

Prise en main

Carénage lisse, alliance de gris et d’anthracite lui conférent une touche futuriste, tandis que les deux lentilles superposées implantées à la proue du boîtier intriguent. Deux lentilles, donc deux objectifs ? Non, un objectif et un viseur optique de type appareil photo compact, qui vient se substituer au viseur noir et blanc classique. Le PS12 arbore trois boutons en tout et pour tout. Le premier, au dos du boîtier sert à mettre le caméscope sous tension, le second à opter pour la section caméra (saisie d’images) ou magnétoscope (relecture). Enfin, le troisième, une large touche rouge tombant parfaitement sous le pouce, lance ou interrompt l’enregistrement. Le zoom 3x (équivalent photo 32-95 mm) se pilote à l’aide d’un petit ergot. Bien que peu puissant, il possède un atout très appréciable lorsqu’on se livre à des tournages en intérieur : sa plus courte focale tutoie le grand-angulaire.

Réglage et automatisme

Ici, rien n’est débrayable. De plus, le constructeur a sérieusement limité le contingent d’automatismes. Pas d’autofocus, puisque la mise au point est préréglée sur l’hyperfocale (pour procurer la netteté de la distance minimale à l’infini). Inconvénient, l’absence de mode macro. Avantage, des images toujours relativement nettes. Seule précaution à prendre, s’éloigner du sujet d’environ 1 m en courte focale et de 1,50 m minimum en position téléobjectif. L’exposition est régie par Fuzzy Logic. La balance des blancs bénéficie du même dispositif. Dans les faits, les températures de couleur sont effectivement respectées. Quant à l’obturateur, il est placé une fois pour toutes sur le 1/50e de seconde.

Le viseur

Inamovible, moulé dans la coque, le viseur optique n’en est pas moins agréable à utiliser. Rien ne s’interpose entre l’œil et le sujet, et aucun affichage ne vient parasiter le cadre. Les indications de tournage s’inscrivent sur un petit écran LCD situé à proximité de l’œilleton. On y trouve notamment deux repères très pratiques : les capacités restantes de la batterie et de la cassette. Une diode rouge, implantée près de l’oculaire, clignote lorsque l’appareil est en attente d’enregistrement et s’illumine en continu pendant la durée du tournage. Un système efficace, grâce auquel le vidéaste n’est pas contraint de dissocier l’œil du viseur pour savoir s’il filme ou non.

Afficheur Sanyo PS 12

En revanche, impossible de relire ses rushes dans ledit viseur. Pour cela, il faut impérativement brancher le caméscope sur un téléviseur. Pas très commode lorsque la séquence que l’on vient de filmer suscite quelques doutes. Plus gênant on constate un problème de parallaxe : l’image qui apparaît dans le viseur ne correspond pas exactement à celle que le caméscope enregistre. En courte focale, on observe sur le moniteur de contrôle un léger débordement du cadre vers le bas. En longue focale, le décadrage (haut, bas et côté) se remarque davantage. Méfiez-vous également des lumières insuffisantes. En effet, à l’œil une scène peut paraître bien éclairée, mais la sensibilité d’un caméscope, toujours moins affûtée que la perception humaine, réserve parfois des surprises. Cela dit, si vous avez des doutes, choisissez la focale la plus courte. La luminosité sera meilleure qu’en position téléobjectif.

Magnétoscope

Masquée par un volet bombé, la section magnétoscope offre les modes de défilement habituels (lecture, avance et retour accélérés, pause et arrêt) ainsi qu’une commande de recherche de bande vierge. Un dispositif astucieux pour repositionner rapidement la cassette à la fin de son enregistrement.

En vrac

L’autonomie de la batterie NP55, fournie avec le caméscope est donnée pour 80 minutes par le constructeur. Nous n’avons pu vérifier ce point, ayant effectué nos tests à partir de l’adaptateur secteur. Mais, avec son zooming mécanique, son set d’automatismes réduit au strict minimum et son viseur dépourvu de micro tube cathodique, le Sanyo PS12 doit effectivement s’avérer très frugal. Ne cherchez pas le connecteur destiné au cordon d’alimentation secteur. Il niche à l’intérieur du logement de la batterie. Une petite ouverture a été aménagée pour laisser passer le câble.

Cet appareil est conçu de façon suffisamment intelligente pour que sa sobriété n’apparaisse pas comme un handicap. Certes, ses possibilités créatives sont très limitées, mais le PS 12 revendique haut et fort sa sobriété. Bien qu’assez contrastée (d’où des noirs peu nuancés) l’image n’a rien à envier à celle de n’importe quel autre 8 mm. Le son mono de qualité moyenne ne convient certes pas à l’enregistrement de concerts symphoniques, mais le lui reprocher serait absurde. Devant un tel niveau de prix la sévérité n’est pas de mise.

En bref

Un caméscope dépouillé, simple à mettre en œuvre et au prix archi compressé. Et, ce qui ne gâte rien, le Sanyo PS12 n’a vraiment pas l’air « cheap ». Un appareil d’appoint ou un premier équipement si la vidéo ne constitue pas pour vous une priorité. Experts et vidéastes exigeants, passez votre chemin.

Caractéristiques Sanyo PS12

 

Caractéristiques caméra

  • Capteur CCD : ¼ de pouce, 320 pixels
  • Objectifs : Zoom x3. 3,6-10,8mm, f/2,4-3,5
  • Viseur : Optique
  • Mise au point : Réglée sur l’hyperfocale
  • Exposition : Automatique
  • Balance des blancs : Automatique
  • Obturateur : 1/50e de seconde
  • Sensibilité : 5 Lux

Caractéristiques magnétoscope

  • Format : Video8, 8mm
  • Standard : Pal
  • Audio : Mono FM
  • Poids : 700 gr sans batterie
  • Fonctions : Écran de contrôle ACL destiné aux indications, recherche de bande vierge
manuel caméscope Sanyo PM12 (en anglais)
télécharger le manuel du Sanyo PS12

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