Sanyo VM-D5P

Sanyo VM-D5P

Les constructeurs jouent la surenchère à grand coup de pixels. Quelquefois avec bonheur. Le Sanyo VM-D5 P en est la preuve : il possède le capteur le plus « fin » du marché. Équipé d’entrées audio et vidéo ce caméscope sanyo est doté d’un système d’analyse de la lumière à six segments, très performant.

Finit les problèmes de conservation, de branchements aux téléviseurs ou de fonctionnement de votre caméra. Vous pouvez numériser une cassette de camescope en nous la confiant.

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Très au goût du jour, le nouveau camescope 8 mm VM-D5P de Sanyo, se signale tout à la fois par des formes plus allongées et des lignes plus fluides que son prédécesseur, le Sanyo VM-D1P. Mais le changement ne se limite pas au simple aspect extérieur ; les techniques mises en œuvre ont, elles aussi, été modifiées. Au premier rang de ces transformations figure l’emploi d’un nouveau capteur CCD, haute résolution – déjà utilisé sur d’autres réalisations. Celui-ci est équipé d’une cible de 2/3 de pouce, remplaçant le précédent modèle en ½ pouce. Avec, pour corollaire, l’utilisation d’un macro-zoom 12-72 mm ouvrant à f: 1,6 tout comme la version 9-54 mm du VM-D1P.

Moins visibles, les autres modifications concernent : l’obturateur électronique à vitesses variables (1/50, 1/100, 1/250, 1/1 000, 1/2 000 et 1/4 000 s) ; le dispositif d’incrustation de titres, avec possibilité d’inversion entre la couleur du fond et les images ; la mesure de l’exposition multizone ; le calendrier automatique programmé jusqu’en 2015 ; le réglage automatique de la balance des blancs fonctionnant avec un capteur externe et un détecteur TCL qui opère au niveau des images captées par l’objectif. Des « aménagements » ont été apportés à la lecture au ralenti, à l’avance image par image, à l’arrêt sur image (sans barre parasite), au verrouillage de l’autofocus et à l’arrêt automatique. Par ailleurs, l’adaptateur audio-vidéo assure à la fois les liaisons en UHF (via un câble coaxial) et l’entrée/sortie des signaux audio-vidéo : une possibilité qui sera fort appréciée de tous ceux qui pratiquent le montage.

Suivant le modèle (NTSC ou PAL) et selon que l’on considère le nombre « utile » ou le nombre « total » des pixels entrant dans la constitution du capteur CCD haute résolution, les chiffres publiés ici et là font état de 420.000, 440.000, 480.000 ou 495.000 pixels. Les deux dernières valeurs laissant croire qu’il s’agit d’un modèle plus performant – du point de vue définition – que les appareils « haut de gamme » des marques associées.

En réalité, il n’en est rien, car les chiffres « arrondis » qui nous sont fournis concernent le même type de capteur : un modèle particulièrement performant constitué – en PAL – d’une mosaïque – de 816 (H) × 606 (V), soit un total de 494.496 pixels. Mais le nombre d’éléments « utiles » intervenant réellement dans la constitution des images atteint exactement 756 (H) × 581 (V), soit les 439.236 pixels. Les 55.260 éléments « perdus » sont en réalité occupés par les signaux de synchronisation, les retours de balayage, les signaux d’effacement, de pré et postégalisation, etc., qu’il ne convient pas de comptabiliser en points/image.

Mesure d’éclairement

Sanyo VM-D5P

Cela précisé, il n’en demeure pas moins vrai que le capteur du VM-D5P, au même titre que ses semblables, est un des plus « fins » existant actuellement sur le marché.

Sa définition horizontale approche les 375 points/ligne, mesurés à l’aide d’une mire de résolution. Cette valeur est supérieure aux 325 points/ligne caractérisant la plupart des autres capteurs du marché, dont le nombre de pixels avoisine les 300.000 points/image.

Divisée en six segments, la surface active du capteur CCD opère une moyenne entre les diverses valeurs de luminosité, la prédominance étant toutefois donnée à la zone centrale, ainsi qu’à une bande placée dans la partie supérieure de l’image. En théorie, donc, ce sont les sujets cadrés au centre du viseur qui bénéficient d’une mesure optimale d’éclairement : une technique qui n’est pas sans rappeler les mesures « spot » réalisées sur certains appareils photo ; complétées, dans le cas du VM-D5P, par la compensation automatique des contrastes exagérés entre la zone centrale et une source d’ éclairage créant contre-jour.

La mise au point

Ce camescope réagit très rapidement aux grands écarts de luminosité, y compris lorsque le sujet central est éclairé par deux sources latérales. Le dispositif de correction déclenche une ouverture de diaphragme d’environ un cran ; ce qui s’avère parfois insuffisant et fait regretter l’absence d’une compensation manuelle de contre-jour.

Reprenant la technique développée, pour la première fois, sur le VM-D1P (c’est-à-dire le traitement numérique des signaux vidéo) le système autofocus du VM-D5 P est du type TCL (Through Camera Lens). Son fonctionnement est basé sur la comparaison de l’amplitude relative des signaux vidéo émanant de deux zones centrales de l’image disposées concentriquement. La plus petite de ces zones est affectée aux sujets immobiles ou de petite taille. Quant à la plus grande, elle est automatiquement sélectionnée dès lors que le sujet visé est en mouvement. Le passage de l’une à l’autre est commandé par les signaux émanant de deux filtres électroniques passe-bande disposés en sortie du capteur CCD. Signaux qui, une fois traités par un microprocesseur, viennent actionner la vitesse et le sens de rotation du micro-moteur de mise au point de l’objectif. Dans la pratique, cette mise au point s’effectue en deux temps : tout d’abord, le micro-moteur part en recherche rapide et dépasse le point de netteté, puis sa rotation est inversée et sa vitesse réduite de façon à retrouver avec précision le point de netteté optimal sur lequel il se stabilise; du moins tant qu’un rattrapage de la focalisation initiale n’est pas nécessaire. Le principe est séduisant, les réglages précis y compris au travers d’une vitre, lorsque la surface est inclinée ou réfléchissante. Ce type d’autofocus pèche toutefois par une relative lenteur de mise en œuvre, inhérente à la recherche du point de focalisation optimal qui accompagne systématiquement tout passage d’un plan lointain à un plan rapproché, et réciproquement. Trois secondes sont en moyenne nécessaires en pareille circonstance, pendant lesquelles les plans s’enchaînent dans un flou dont on se passerait volontiers.

Innovation propre au VM-D5 P, le système de balance des blancs automatique fait appel à deux techniques distinctes puisqu’il utilise de concert un capteur externe et un détecteur associé au capteur CCD. Le premier analyse la qualité de la lumière ambiante, tandis que le second mesure la température de couleur de la lumière éclairant le sujet cadré au travers de l’objectif.

Fonction caméra Sanyo VM-D5P

L’appareil peut ainsi combiner les informations en provenance de deux sources distinctes, lorsque la scène cadrée présente, par exemple, un double éclairage : lumière naturelle et lumière artificielle. Dans cette situation, les résultats obtenus sont performants. Mais on ne peut passer sous silence la « froideur » des images en balance des blancs automatique : une dominante gris-bleu présente aussi bien en lumière naturelle qu’en lumière artificielle. Pour éviter cette dominante, recourir aux deux réglages du blanc de référence, en mode manuel : soit 500 K (ciel dégagé) ou 3 200 K (lampe halogène). L’obturateur électronique du VM-D5 P, à vitesse variable, ne propose pas moins de six paliers de réglage : 1/50, 1/100, 1/250, 1/1 000, 1/2 000 et 1/4 000 s pour les mouvements les plus rapides. Une possibilité pleinement exploitée, en mode lecture, par le tambour d’analyse du VM-D5 P.

Entrées audio et vidéo

Celui-ci est équipé d’une tête vidéo à double azimut grâce à laquelle il est possible de procéder au ralenti, à l’arrêt sur image ou à l’avance image par image, sans sautillement ni barre parasite. Ce qui suppose que l’on ait tout d’abord ajusté les réglages de stabilité verticale et de « tracking » de la tête vidéo, réglages placés à l’arrière droit du caméscope. Moyennant quoi, la décomposition du mouvement saisi « au vol » par l’obturateur à vitesse rapide atteint une qualité tout à fait satisfaisante. La grande sensibilité utilisable de l’ensemble objectif/capteur et amplificateur vidéo associé (seulement 5 lux) supprime les obscurcissements de l’image, du moins dans des conditions normales d’éclairement (1000 lux).

Dans un tout autre domaine, et c’est une « première », le dispositif d’incrustation est opérationnel en mode lecture comme en mode enregistrement et se prête à l’inversion image/incrustation. Une technique qui autorise découpes et fenêtres (voir encadré). Contrairement à la grande majorité des camescopes, le VM-D5 P possède des entrées audio et vidéo, qui seront fort appréciées des vidéastes qui envisagent de procéder à des montages directement à partir du camescope.

Transcodeur ou écran bistandard

Magnétoscope Sanyo-VM-D5P

En lecture, il est nécessaire d’utiliser l’adaptateur VRF-700 fourni avec l’appareil. Celui-ci se raccorde par l’intermédiaire d’une fiche multicontact. La lecture peut s’effectuer de deux façons différentes : en sortie audio-vidéo via une prise péritel, ou en UHF par la prise antenne du téléviseur. Pour lire correctement les images en couleurs, il faut disposer d’un appareil bistandard  Pal/Sécam. Si le téléviseur appartient au standard Sécam, intercaler un transcodeur Pal/Sécam. Enfin, à l’enregistrement, les signaux audio et vidéo transitent également par l’adaptateur VRF-700. Le branchement s’effectuant ici sur prises CINCH.

Incrustation et inversion

Nettement plus pratique, sur le terrain, que n’importe quel générateur de caractères, l’incrustateur de titres du VM-D5 P fait appel à la numérisation des graphismes (caractères, dessins, silhouettes…) captés via l’objectif et stockés, après « digitalisation », dans les circuits électroniques de l’appareil qui dispose, à cet effet, d’une mémoire de 64 K bits.

Accessibles à tout moment, au cours de l’enregistrement, mais également en lecture, les caractères, dessins ou silhouettes ainsi mémorisés (il suffit pour cela que les contrastes entre zones d’ombre et de lumière soient élevés), sont disponibles en cinq couleurs (blanc, bleu, rouge, jaune et noir) appelées séquentiellement. Si l’on exerce une pression prolongée d’environ trois secondes sur la touche de sélection des couleurs, on déclenche une inversion entre le graphisme incrusté et l’image, cette dernière apparaissant alors en transparence dans le tracé du graphisme (effet de fenêtre). La couleur choisie s’étend dans ce cas à tout le fond précédemment occupé par l’image.

Caractéristiques Sanyo VM-D5P

 Section camera

  • Capteur : CCD – 2/3 de pouce – 495 000 pixels (total)
  • Objectif : Macro-zoom – 12/72 mm – f : 1,6
  • Mise au point : Automatique (TCL) et manuelle
  • Limite d’éclairement : 5 lux – 100 000 lux
  • Définition horizontale : 375 points/ligne
  • Viseur : Electronique – fixe – 0,7 pouce – adaptateur 90°

Section magnétoscope

  • Format : Vidéo 8 mm
  • Standard : PAL
  • Vitesses de défilement : 2,005 cm/s (SP) et 1,005 cm/s (LP)
  • Définition horizontale : 245 points/ligne
  • Réponse audio : 40/15.000 Hz
  • Modulateur UHF :
    • standard PAL
    • norme G/I
  • Entrées/sortie audio/vidéo : Cinch
  • Autres fonctions : Autofocus TCL – titrage par incrustation – correction de température de couleur automatique ou manuelle – double système de balance des blancs automatique – calendrier automatique – écran de contrôle à cristaux liquides – possibilité d’inversion image/incrustation
  • Dimensions : 11 × 35,1 × 13cm (L×P×H)
  • Poids : 1,2 kg (sans batterie) – 1,35 kg (avec batterie)
  • Consommation : 6,7 watts
  • Prix indicatif : 14.350 F (2.188 €)

Les plus

  • L’excellente définition horizontale
  • La grande sensibilité utilisable
  • Les vitesses d’obturation rapides
  • L’incrustation de titres
  • La possibilité d’inversion couleur titre/image
  • Les entrées audio-vidéo
  • Le calendrier automatique
  • L’écran à cristaux liquides
  • Les indications dans le viseur
  • Le ralenti et l’arrêt sur image, sans parasites
  • Le faible poids

Les moins

  • La tendance au « bouchage » des zones en basse lumière
  • La « froideur » des couleurs en balance automatique
  • Le faible niveau des signaux de chrominance
  • Les lenteurs de l’autofocus
  • Le mode de fixation de l’oculaire amovible
  • L’absence de rappel des réglages de la balance des blancs
  • L’impossibilité de corriger l’automatisme de l’exposition

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